L’Australie s’est honteusement inclinée contre le Pays-de-Galles, ce dimanche soir à l’occasion de la troisième journée de la Coupe du monde.
Le sélectionneur de l’Australie, Eddie Jones s’est confié en conférence de presse.
Il a exprimé sa déception et a présenté ses excuses aux supporters.
Il tente d’analyser la défaite des siens et surtout de l’expliquer. Extrait:
« D’abord, j’aimerais simplement présenter mes excuses à tous les supporters australiens. Notre performance n’a pas été à la hauteur. Je m’en excuse et j’en assume l’entière responsabilité. On est déçus, notre jeune équipe est très déçue. Ils y ont mis tout leur coeur, malheureusement nous n’avons pas, à l’heure actuelle, la cohérence nécessaire dans notre jeu pour mettre la pression à une équipe comme le pays de Galles. On réussit de bonnes choses puis on s’effondre. C’est très décevant. Je n’ai pas fait un boulot suffisamment bon et j’en suis extrêmement déçu.
(Sur son implication avec l’Australie à l’avenir) À 100 %. Je suis revenu en Australie pour essayer d’apporter mon aide. Pour l’instant, je n’aide pas beaucoup, pas vrai ? Mais ça ne signifie pas que mon engagement a changé. Je suis fier d’être Australien, je déteste voir le rugby australien être dans un tel état. Ce ne sont pas seulement les Wallabies qui doivent s’améliorer, c’est tout notre système. Ce n’est pas une excuse, mais il va vraiment falloir qu’on se regarde dans le miroir et qu’on détermine ce qu’on doit faire pour progresser.
(Sur le manque d’expérience de son équipe) Je ne pense pas qu’on puisse utiliser l’inexpérience comme une excuse. Certaines équipes deviennent expérimentées très rapidement. Actuellement, on est capables d’avoir de bonnes phases mais les joueurs, parce qu’ils sont jeunes, ont tendance à s’écarter de ce qui fonctionne. Ce n’est pas qu’ils s’en fichent, mais ils font un peu moins les efforts. L’inexpérience n’est pas une excuse, mais ça fait partie du problème.
(Sur le choix d’une sélection rajeunie, sans certains cadres) On m’a embauché pour transformer le rugby australien. Je ne pense pas que j’en aurais été capable avec les joueurs qui étaient en sélection auparavant. On avait besoin d’un renouvellement. Bien sûr, les jeunes ont eu des difficultés dans ce contexte, mais sans cette expérience, ils ne gagneront pas en maturité et ne deviendront pas les joueurs qu’ils peuvent devenir. C’est le moment le plus douloureux, mais c’est aussi le meilleur des apprentissages pour des jeunes. C’est là qu’ils développent leur connaissance du jeu et de ce que demande le niveau international. Toutes les équipes que j’ai entraînées sont passées par là.
(Sur les points positifs) Il y en a si je regarde Angus Bell, Nick Frost, Tom Hooper, Fraser McReight, (Rob) Valetini. Ils ne sont pas à leur meilleur niveau en ce moment, mais ils progressent. Dans les lignes arrières, Mark (Nawaqanitawase) a une progression énorme. Il y a un groupe de joueurs qui vont devenir vraiment très bons. Certains d’entre eux seront des joueurs de classe mondiale. Ils seront la colonne vertébrale d’une équipe d’Australie couronnée de succès. Je n’ai aucun doute là-dessus. »