Le manager médical du XV de France, Bruno Boussagol s’est confié via Midi Olympique pour évoquer la situation autour d’Antoine Dupont.
Ce-dernier a, dans un premier temps, donné des indications très précises sur la blessure du demi-de-mêlée. Extrait:
Il a subi un choc frontal, à la suite duquel le docteur Philippe Turblin, a diagnostiqué une suspicion de fracture de la face, avec notion de commotion. Quand il est sorti du terrain, il a subi des examens dans les vestiaires, puis il est parti pour une imagerie complémentaire. À partir de là, une cellule médicale s’est formée, entre les médecins de l’équipe de France, son club de Toulouse, Antoine et sa famille. Il a passé la nuit à l’hôpital, parce qu’un œdème s’était formé, avec de la douleur. On a préparé son retour à l’hôtel, puis sa visite chez un chirurgien spécialisé à Toulouse. On l’a conditionné, il a vu le chirurgien dans la soirée, puis a été opéré dans la nuit.
Antoine Dupont a rapidement demandé au staff Tricolore de rentrer chez lui, auprès des siens. Extrait:
Son désir était de rester au repos chez lui, on a respecté ce choix. Il nous a rappelés le samedi. Les premières recommandations de Fabien Galthié ont évidemment été de respecter les consignes du chirurgien, de prendre son temps avant de revenir avec nous. On est resté en contact avec lui, lui-même a appelé plusieurs fois pour prendre conseil. Ce qu’on peut dire, c’est que 6 jours après son opération, l’œdème est résorbé. Il a toujours des douleurs liées au choc frontal, pas de difficultés postopératoires. Il a le moral, et il est très confiant.
Désormais, Antoine Dupont va avoir un protocole à respecter. Extrait:
D’abord, il y aura une visite postopératoire chez le chirurgien, assez rapidement. Ensuite, il s’agira de l’orienter et de l’accompagner par rapport à ce choc, parce qu’il y aura forcément des lésions secondaires, notamment au niveau de l’articulation de la mâchoire. Il y a aussi la question du choc : Philippe Turblin a demandé un contrôle neurologique, il l’aura dès qu’il arrivera, ce qui l’autorisera à reprendre ou non son activité physique. On l’accompagne et on espère un retour rapide.
C’est le chirurgien qui l’a opéré qui décidera si oui ou non il pourra reprendre la compétition. Extrait:
Son retour sera d’abord conditionné au feu vert du chirurgien. Tant qu’on ne l’a pas, il faut attendre. Ensuite, sa reprise sera conditionnée par son protocole HIA3. Il se fera de manière progressive, d’abord sur vélo, possiblement en début de semaine. Elle sera aussi conditionnée à son ressenti, on ne va pas le mettre en situation d’échec. Il passera forcément par une phase de réathlétisation parce qu’il a passé une semaine à l’arrêt. On prévoit aussi des entretiens avec notre partie psychologique. Tout se fera de façon progressive. Il y a des éléments qu’on ne maîtrise pas, mais il a une forte motivation.
Notre projection, c’est l’avoir la semaine prochaine avec nous, mais on n’est encore sûr de rien. On peut simplement imaginer que le chirurgien va donner son accord, ou au moins un accord partiel. Ce qu’on ne maîtrise pas, c’est sa capacité à intégrer le rugby.
Affaire à suivre…