L’ancien sélectionneur de l’équipe de France, Jacques Brunel s’est confié via Eurosport.
Ce-dernier affirme ne pas être surpris de la forme des Bleus. Extrait:
Non je ne suis pas surpris. Il y a dans ce groupe des garçons qui ont une maturité au-dessus de la moyenne, notamment dans l’épine dorsale de l’équipe. En plus de cette maturité, ils ont acquis de l’expérience au cours des 4 ou 5 années passées. Ils vivent ensemble depuis longtemps désormais et ça se ressent sur le terrain avec cette sérénité qu’ils affichent à chaque instant.
Il se remémore ensuite de son mandat à la tête des Bleus, en 2018. Extrait:
Ce début de mandat a été compliqué pour moi. J’arrive à la tête des Bleus dans un contexte particulier et à 18 mois seulement de la Coupe du monde au Japon. Lorsque je suis nommé, un peu en catastrophe, j’ai à peine un mois pour reconstruire entièrement un staff avant le début du tournoi 2018. C’était difficile, oui.
Quand je repense à cette période là, a posteriori, je me dis que j’aurais mieux fait de rester à Bordeaux plutôt que d’aller en équipe de France. J’ai accepté ce poste dans les pires conditions.
Ensuite, très vite, on a dû avancer. J’ai mis en place certaines choses, on en a changé d’autres. On a notamment commencé à avoir des relations plus fluides avec les clubs. Aujourd’hui, c’est ce qui fait la force du XV de France. Le climat est complètement apaisé entre les clubs et la fédération, ce qui n’était pas le cas avant.
Il a ensuite parlé de l’arrivée de Fabien Galthié à la tête des Bleus. Extrait:
Quand Fabien l’a appris, il a été surpris qu’on lui propose le poste. Mais en même temps, ça paraissait complètement logique, c’était le sens de l’histoire. Moi je n’étais pas voué à rester en équipe de France. Que je laisse la main, c’était évident. C’était ma quatrième Coupe du monde, j’étais venu dans une période particulière, pour dépanner après l’éviction de Guy Novès. Je savais que je n’étais pas là sur la durée.
J’étais surtout satisfait du choix de la Fédération. Je savais que Bernard Laporte avait contacté plusieurs entraîneurs pour ce poste. Mais Fabien, c’était la meilleure solution, le bon homme au bon endroit. De par son expérience et sa connaissance du milieu. En plus, il avait déjà postulé à l’équipe de France en 2015, après la Coupe du monde précédente. C’était quelque chose qu’il voulait.
Fabien, c’est quelqu’un que je connais très, très bien. Je l’ai entraîné pendant six ans à Colomiers. On s’est ensuite côtoyé longtemps en équipe de France. On a une relation particulière. Donc cette transition s’est très bien passée. Je n’avais aucune ambition pour après cette Coupe du monde donc ça s’est fait naturellement.
Il est très exigeant sur certains aspects et novateur sur la manière d’aborder le jeu. Mais ce n’est pas étonnant. C’est un ancien demi de mêlée. Les n°9 sont à la construction du jeu, c’est logique de le retrouver dans ce rôle qui lui va si bien.
Jacques Brunel estime avoir participé à la préparation de l’équipe de France pour ce Mondial. Extrait:
J’ai participé à cette équipe de France dans le sens ou j’ai permis à certains de débuter et d’engranger un peu d’expérience. Mais ça s’arrête là. Je ne suis pas à l’origine de quoi que ce soit. C’est le staff actuel et les joueurs présents qu’il faut féliciter.
Il y avait des joueurs qui étaient jeunes, que j’ai lancés à ce moment-là. Des garçons sur lesquels je me suis appuyé. Aujourd’hui, certains font partie des meilleurs joueurs du monde. C’est un parcours qu’eux-mêmes ont fait. Je leur ai juste permis de débuter en Bleus. En plus des joueurs, j’ai aussi mis en place de nombreuses personnes au sein du staff (préparateur physique, staff médical) qui sont encore là aujourd’hui. C’est important.