L’ancien arbitre de Top 14, Romain Poite fait désormais partie du staff technique du Rugby Club Toulonnais.
Durant la Coupe du monde, il est également consultant pour Midi Olympique.
Ce mardi, ce-dernier revient sur l’intégration du “bunker”.
Il dévoile ce nouveau dispositif. Extrait:
Le bunker, ce n’est pas une nouvelle règle. C’est un nouveau processus de prise de décision quand un jeu déloyal a été identifié par les arbitres désignés sur une rencontre et qu’un probable carton sanctionne cet acte de jeu déloyal.
Nous pouvons dire que la mise en place du bunker permet de ne pas perdre de temps dans l’analyse précise de l’action à réviser. Et ce, tant dans le nombre d’images sollicitées que dans les potentielles discussions entre les arbitres désignés sur la rencontre pour trouver le consensus et la décision la plus appropriée. L’analyse du bunker effectuée en parallèle du match permet de reprendre le jeu plus rapidement.
Il explique pourquoi ce bunker est très intéressant pour les arbitres. Extrait:
L’appel au bunker permet aux arbitres de sortir de l’urgence temps, mais aussi de la pression de la décision à prendre. Le bunker a huit minutes pour réviser la décision initiale du carton jaune, pour la maintenir, ou élever cette dernière par un carton rouge. Durant ces minutes d’analyse, le bunker, assisté de techniciens vidéo, accède à tous les angles de caméra qu’il souhaite. Il y a aussi un accès à la précision de la technologie, comme le ralenti ou le zoom sur une partie de l’action. Le bunker peut même revoir plusieurs fois les angles les plus opportuns. Il est constitué de deux experts en arbitrage. Des arbitres de champs comme des arbitres vidéo peuvent être désignés pour constituer cette équipe arbitrale.
Il ne le cache pas : le nombre de cartons rouges diminue avec ce bunker. Extrait:
Une réduction du nombre de cartons rouges directs ? Le constat est assez évident sur la compétition. Il est certain que les arbitres ne prennent plus le risque d’une erreur de décision quant à la couleur du carton. Ils sécurisent leur décision en faisant appel au bunker qui possède les meilleures technologies et conditions pour s’assurer la décision la plus juste. Maintenant, derrière la technologie, on place de l’humain qui, avec ses forces et ses faiblesses, peut se positionner sur des décisions qui peuvent parfois discutées et/ou débattues…