Le demi-de-mêlée Maxime Lucu sera titulaire avec le XV de France, contre l’Italie, en l’absence d’Antoine Dupont.
Ce-dernier s’est longuement confié via Le Figaro.
Il affirme ressenti beaucoup de pression sur les épaules depuis la blessure d’Antoine Dupont. Extrait:
«De la pression, forcément que j’en reçois depuis deux semaines et la blessure d’Antoine Dupont. J’ai reçu beaucoup de messages aussi. J’ai donc un peu coupé le téléphone pour me concentrer sur ce match contre l’Italie. Je suis impatient de le jouer, malgré l’attente et la pression autour du rôle que j’ai à jouer. Je sais qu’il y a beaucoup d’attente mais j’ai juste envie de profiter du moment. C’est un moment important de ma carrière. Je ressens plus d’excitation que de choses négatives.»
Il essaye d’éviter de trop penser à ce qui peut se dire dans la presse. Extrait:
«J’essaie de ne pas trop penser à ce qui peut se dire. J’ai des qualités différentes de celles d’Antoine. La comparaison n’est pas possible car c’est le meilleur joueur du monde. Je n’ai pas les mêmes qualités que lui mais j’ai d’autres choses à apporter à l’équipe. L’équipe de France, c’est un groupe de 33 joueurs et on a tous un rôle important à jouer. Moi, c’est ce week-end que j’ai la chance de pouvoir le faire.»
Il évoque ensuite son rôle de doublure. Extrait:
«Quand tu es remplaçant d’Antoine, tu es préparé à l’éventualité d’endosser ce rôle-là quand il se passe quelque chose. Comme cette blessure. Comme le carton rouge contre l’Afrique du Sud en novembre 2022. Ce sont des choses que l’on travaille avec le staff. Même si je n’ai pas beaucoup de temps de jeu, quand une opportunité se présente, il faut que je prenne les choses en main. C’est ça le niveau international…»
Bien évidemment, il se dit heureux de pouvoir former la charnière du XV de France avec son coéquipier de l’UBB : Matthieu Jalibert. Extrait:
«Quand tu t’entraînes toutes les semaines avec lui, quand tu joues tous les week-ends avec lui, tu apprends forcément à le connaître mieux. Vu nos postes respectifs, on est en charge de la conduite du jeu et des automatismes se sont créés entre nous. Quand on joue ensemble, on a plus de facilité à s’approprier les choses. Le fait de débuter avec lui (contre l’Italie) m’amène une forme de tranquillité. J’ai des affinités avec lui sur mais aussi en dehors du terrain. Matthieu est quelqu’un de très attachant. On s’entend très bien et l’équipe de France nous a rapprochés encore plus. Débuter ensemble vendredi, c’est fort pour nous.»
Il ne manque pas d’encenser Matthieu Jalibert. Extrait:
«Le jeu de l’équipe de France est complètement différent de lui de l’UBB, mais on a beaucoup travaillé ces derniers jours sur la stratégie qu’on veut mettre en place contre Italie. Il faut la respecter à la lettre. Le fait de se connaître aussi bien tous les deux, quand on nous demande de travailler des choses, on le fait plus facilement, sans se poser de questions. Matthieu (Jalibert) a les qualités pour jouer ce jeu-là, il l’a montré récemment contre l’Australie et la Nouvelle-Zélande. C’est un joueur de niveau international. Il est capable de s’adapter et de répondre parfaitement aux attentes du staff. Bon, je le connais très bien Matthieu. Parfois, il faut le canaliser un peu, le freiner, car il est tourné vers l’offensive. Je sais qu’il y aura une ou deux actions où il tentera des choses et c’est très bien. Mais il a désormais la maturité et l’expérience nécessaires. Il sait très bien ce qu’il faut faire et ne pas faire.»
Pour conclure, Maxime Lucu revient sur cette statistique folle : il n’a pas perdu un seul match avec les Bleus lors de ses 17 sélections. Extrait:
«J’ai vu passer cette statistique oui (il n’a jamais perdu avec les Bleus en 17 sélections, NDLR). Je ne sais pas si je suis le porte-bonheur du XV de France, car il y a certains matchs où je ne suis rentré que deux ou trois minutes et les copains avaient fait tout le boulot pendant les 75 minutes où je n’étais pas sur le terrain. Mais j’espère bien être le porte-bonheur du XV de France jusqu’à la fin de la Coupe du monde. Car ça veut dire qu’on sera allés au bout !»