L’ancien troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Mathieu Bastareaud a rédigé un édito pour Var-matin.
Ce-dernier évoque notamment le match de ce vendredi soir entre la France et l’Italie.
Selon lui, les Bleus sont déterminés à jouer les quarts de finales et vont donc remporter ce match face à l’Italie qui est un véritable huitième de finale.
Il reste cependant conscient que les Italiens vont vendre très chèrement leur peau.
A lire ci-dessous :
“Si c’est pour cela qu’on l’aime, qu’est-ce que le sport peut être cruel. Car les Bleus ont tout bien fait jusque-là: ils ont battu les Blacks, passé l’Uruguay et la Namibie sans y laisser trop de plumes… Mais ce soir, ils peuvent encore se faire éliminer. Maintenant, s’il existe un scénario qui pourrait ne pas sourire à l’équipe de France, je crois que ce n’est pas une option. Car dans leur tête, les joueurs ont déjà terminé leur phase de poules, et basculé sur ce 8e officieux. Aujourd’hui est un jour sans lendemain. Qu’est-ce que c’est excitant. Et qu’en plus ce soit face à nos amis Italiens…
En revanche, ne comptez pas sur ces derniers pour arriver timorés. Avant les Blacks, ils avaient annoncé leurs ambitions, pris la parole… et ils n’ont pas assumé derrière. Là, ils n’ont rien dit, sont restés tapis dans l’ombre, vont arriver touchés dans leur amour-propre, dans leur ego. Puis face à nous, ils sont toujours différents… Ils vont jouer face à leur cousin français, contre lequel ils ont toujours eu un complexe d’infériorité. C’est comme le petit et le grand frère, tu as toujours envie de montrer…
Mais les Bleus sont sûrs de leur force. Et ne feront pas comme nous, en 2015, quand nous avions perdu le dernier match de poule face à l’Irlande. À l’époque, nous avions pris la préparation à l’envers: on ne voulait pas aller chercher une première place, mais éviter la deuxième pour ne pas croiser les Blacks en quart. Notre moteur, c’était l’évitement, ce n’était pas bon. Mais cette équipe a plus de certitudes.
Même sans Dupont? Oui, c’est un joueur différent, mais ce serait oublier que ces Bleus sont tous à part. Puis ce n’est pas la première équipe à perdre son leader de jeu. Les Blacks en 2011 sans Carter? Champions du monde. Fin du débat. Concentrons-nous sur l’Italie. Ne nous laissons pas endormir, polluer par l’événement, soyons dominants sur les impacts, marquons quand les espaces s’ouvrent, utilisons le jeu de pression, construisons notre succès, ne paniquons pas face à l’enjeu et ça va le faire, n’en doutez pas!”