Le trois-quarts centre international Anglais, Jonathan Joseph a quitté l’Angleterre cet été afin de rejoindre le Biarritz Olympique (Pro D2).
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, ce-dernier a expliqué sa décision de quitter son pays pour relever un nouveau challenge sportif, en France. Extrait:
J’ai passé quatorze ans de ma vie professionnelle à jouer en Premiership et j’ai pensé que c’était le bon moment, pour moi, de changer d’air. Cette opportunité de Biarritz est arrivée. Je me suis dit que c’était un bel endroit pour venir avec ma famille, d’autant que c’est un nouveau challenge pour moi.
Je n’avais pas envie, en fin de carrière, de me dire : “Et si j’avais tenté une aventure en France ? Et si j’avais fait ça ?” Il y a tellement d’opportunités dans le rugby pour essayer des cultures ou un rugby différents… Je voulais apprendre davantage et découvrir comment cela se passe ailleurs. C’est donc la raison pour laquelle j’ai signé à Biarritz et j’en suis heureux.
Il explique avoir eu envie de rejoindre Biarritz après avoir joué un match amical contre le BO, avec les London Irish, en 2011. Extrait:
J’ai vraiment apprécié mes dix ans à Bath, je m’y suis fait tellement de souvenirs. J’avais disputé un match amical à Biarritz (avec les London Irish à l’été 2011, NDLR) et je m’étais alors dit que ce serait un endroit génial pour venir vivre.
Il se confie ensuite sur ses premières impressions. Extrait:
Nous avons des joueurs très talentueux. L’opportunité de faire quelque chose de spécial ici est un défi en soi. C’est quelque chose qui sera très excitant pour essayer d’élever nos standards afin d’atteindre les sommets.
Il explique ensuite comment son transfert s’est opéré, lui qui était sous contrat avec Bath. Extrait:
Ils ont eu lieu avec Jean-Baptise Aldigé et mon agent. J’étais sous contrat avec Bath, j’avais même démarré la pré-saison, on m’a dit qu’il y avait un délai à respecter pour signer à Biarritz. J’ai eu quelques jours pour me décider, ma fille était âgée d’une semaine. C’était une période stressante. J’ai dû venir ici et rester sans ma famille pendant deux mois avec un nouveau-né. C’était, évidemment, très difficile. Mais maintenant qu’ils sont là, j’espère que nous pourrons profiter des deux prochaines années au Pays basque.
Je connaissais Barry Maddocks, qui a entraîné à Bath, mais qui est parti à Agen. J’ai un peu échangé avec lui. Bien entendu, je connaissais un peu Rhys Webb et je savais qu’il était en discussion avec le club pour venir, donc nous avons échangé par messages, tout comme avec Zach Kibirige, mais à part eux, je ne connaissais personne.
Il précise avoir de belles ambitions avec le Biarritz Olympique. Extrait:
Pour commencer, c’est très simple. Je veux m’intégrer dans l’équipe. Je ne veux pas sortir du cadre, parce que ce que j’ai trouvé en France est très différent de ce que je connaissais en Angleterre. Là-bas, je savais comment gérer certaines situations, quand il fallait parler ou pas. Il y a une façon de faire ici avec laquelle je me familiarise. Je veux apporter le plus possible sur le terrain et en-dehors. Je pense qu’en-dehors du terrain, c’est un peu difficile à cause de la barrière de la langue. Vous savez, je ne peux pas parler de trop de choses parce que la plupart des gens ne comprennent pas ce que je dis. Il faut donc que je m’immerge le plus rapidement possible et que j’apprenne la langue.
Il se dit en pleine forme physique. Extrait:
Je suis en pleine forme, les ischio-jambiers vont bien. J’ai eu de bonnes semaines complètes d’entraînement. J’aime bien me familiariser avec la langue française et la façon dont nous jouons.
Il estime que le BO peut faire beaucoup mieux que ce début de saison. Extrait:
En étant honnête, je pense que nous ne sommes pas là où nous voulions être. Notre début de saison nous a permis de voir où nous en étions. Je pense que nous avons de très bons joueurs, un grand potentiel, mais nous ne l’exploitons pas tout à fait. Le dernier match, à Rouen, était évidemment très bon, mais avant cela, nous n’avons pas évolué au niveau voulu. Il y a quelques secteurs qui ne sont pas tout à fait au point, mais nous avons commencé l’entraînement très tard, la pré-saison a été beaucoup plus courte pour nous. Il faut donc du temps. Je suis convaincu que nous y arriverons. Les combinaisons et la façon dont nous voulons attaquer ou défendre, viendront avec le temps que nous passerons ensemble sur le terrain.