Ce samedi après-midi, le Pays-de-Galles affrontera l’Argentine en quart de finale de la Coupe du monde.
Interrogé via Midi Olympique, le sélectionneur Gallois Warren Gatland a évoqué ce match à venir.
Il l’affirme : la pression est immense. Extrait:
La tâche la plus importante est de gérer la pression. Il y a une pression immense. C’est un obstacle à franchir : on gagne ou l’on rentre à la maison. Le pays de Galles n’est pas prêt pour rentrer à la maison. Nous sommes prêts pour ce moment, et pour gérer cette pression. Nous sommes déterminés et enthousiastes à l’idée de relever le défi argentin.
Il ne manque pas de pester contre le sélectionneur Argentin Michael Cheika. Extrait:
Je pense que Cheika essaie de nous mettre la pression du favori sur les épaules (rires). Il y a quelques mois, les gens disaient qu’on allait être éliminés dès la phase de poules… Et nous sommes là ! Nous contrôlons ce que l’on peut. Si notre statut a changé durant cette coupe du Monde, nous restons à l’aise avec ce point de vue. Nous n’avons pas parlé du statut de favori ou d’outsider durant cette semaine. Nous travaillons juste notre plan.
Il fait un point sur son effectif. Extrait:
Liam (Williams) est en pleine forme, il a juste eu un coup au genou. Il a eu des entraînements sans contact. On n’avait pas envie d’exposer Dan (Biggar), la semaine dernière. Il était touché au pectoral. Pour Gareth (Anscombe), on croise les doigts pour qu’il soit de retour la semaine prochaine.
Il analyse ensuite l’adversaire. Extrait:
Ils ont eu des matchs serrés durant la phase de poules, notamment celui face aux Samoa. Je pense qu’ils ont été déçus de la manière dont ils ont perdu face à l’Angleterre, qui a pourtant été rapidement réduite à 14 joueurs. Depuis, ils ont retenu les leçons en se montrant plus pragmatiques. Ils tentent moins de choses, mais ils s’appuient sur un rugby physique avec une conquête forte. Puis, ils ont cette mentalité sud-américaine assez unique dans le rugby. Ils arrivent à déjouer les pronostics, notamment face à de grandes nations du Sud, grâce à leur passion. Ce sera un grand match, on a hâte d’y être.
Ils tapent avec rudesse sur la ligne d’avantage. Nos joueurs sont prévenus. Durant la phase de poules, on a parfois été à la limite pour tenir cette ligne, et on a fait preuve de mental pour continuer à résister. C’est de ça dont on a besoin pour samedi. Il faudra donner 100% de nos capacités pour les contenir.
Il rêve désormais d’une qualification pour les demi-finales. Extrait:
Si on rejoint le dernier carré, ce sera notre troisième demi-finale. En 2015, on a mené une grande partie du match face à l’Afrique du Sud. Nous avons cédé à la fin. Quand on regarde ce parcours, depuis des années, le pays de Galles peut être fier. J’ai toujours dit que j’appréciais particulièrement la coupe du Monde parce qu’elle nous offre du confort dans notre travail. C’est la seule fois où l’on se rapproche des conditions que l’on retrouve dans les clubs. Et bien évidemment, on voit de gros progrès. Des choses changeront après cette coupe du Monde, pour notre pays, car des joueurs se consacreront à d’autres objectifs. Une nouvelle demi-finale serait un grand aboutissement pour ce groupe de joueurs, surtout, comme vous l’avez dit, après ce Six Nations marqué par une possible grève, des soucis de contrat, des questions d’argent… Tous les soucis extra-sportifs sont derrière, nous avons pris un autre élan dans cette compétition ! Avec la confiance accumulée, le pays de Galles est désormais dangereux pour toutes les équipes.