Ce dimanche après-midi, les Fidji vont affronter l’Angleterre au Stade Vélodrome de Marseille à l’occasion d’un quart de finale de la Coupe du monde.
A l’approche de cette rencontres, nombreux sont ceux à avoir encensé le capitaine des Fidji : Waisea Nayacalevu.
Le trois-quarts Semi Radradra a commencé, via Sud-Ouest. Extrait:
« C’est un bon meneur d’hommes, un vrai exemple à suivre pour les jeunes, et pour moi aussi. Il est intelligent, ça se voit. Vu tout ce que nous apporte un tel leader sur le terrain et en dehors, tout le monde est prêt à mourir pour lui. »
Son ancien coéquipier au Stade-Français Paris, Antoine Burban enchaîne. Extrait:
« Ce n’est pas la lumière qui l’intéresse, c’est le rugby. C’est vraiment un mec de vestiaire qui s’entend bien avec tout le monde. Ça ne l’attire pas d’être à la Une d’un journal, et ça fait partie de ses qualités.
Dès ses débuts en Top 14, il met deux essais en une mi-temps, il prend des ballons et traverse le terrain. On s’est dit « OK, on a chopé un phénomène ». À l’époque, il changeait plus de postes, il était plus ailier au début car il venait du 7. Il s’est installé au centre après, J’ai le souvenir de lui et de Jonathan Danty au centre du terrain, en attaque comme en défense, c’était une des meilleures paires du championnat. Voire plus, quand on voit leur niveau actuellement.
C’est un mec qui réfléchit, il est posé. Il a fait des erreurs de jeunesse mais il a été capable de les comprendre et de les corriger. Il a de la réflexion sur les autres et sur lui-même. Et dans le vestiaire, c’est vraiment facile d’être avec lui car c’est une machine à rigoler et de compétitivité, il motive les autres à être meilleurs au quotidien. Il a vieilli, il prend des responsabilités, ça se voit dans ses attitudes, il a du charisme. On sent qu’il est écouté et suivi par ses coéquipiers. Il semble heureux et il est dans une sacrée forme, ça fait plaisir à voir. »
L’ancien ouvreur Parisien Jules Plisson encense également Waisea. Extrait:
« Je jouais souvent avec la paire Danty-Waisea. Quand on voit leur niveau aujourd’hui, je me dis que j’avais de la chance d’être entouré par ces mecs… C’est un « septiste », il aimait tout relancer. Il me disait toujours « don’t kick, give me the ball » (ne tape pas, donne-moi le ballon, NDLR). Il fallait gérer ça (sourire), mais c’est le genre de joueur dont on sait qu’on peut leur donner le ballon à 80 mètres de l’en-but pour qu’ils fassent la différence tout seuls. On se régalait avec lui, je lui faisais une sautée et dès qu’il avait l’espace, c’était facile. C’est l’un des seuls joueurs pour qui les coaches m’ont dit « lui, tu lui donnes vite le ballon pour qu’il se débrouille comme il sait le faire ». Il est dangereux avec sa vitesse, ses crochets et son raffut. Et en plus, c’est devenu un très bon défenseur. »
C’est finalement le sélectionneur des Fidji, Simon Raiwalui qui conclut. Extrait:
« Au Stade Français, c’était encore un jeune homme. Il a énormément grandi en tant que joueur mais aussi en tant que personne depuis cette époque. Aujourd’hui, il a une jeune famille, il est un leader par l’exemple sur et en dehors du terrain. C’était donc une décision facile de le nommer capitaine. Tout ce qu’il fait est juste, là encore sur et en dehors du terrain. Je connaissais ses qualités au Stade Français, mais il était encore un jeune célibataire… Maintenant, il sait ce qui est vraiment important, et il s’exprime parfaitement en tant que Fidjien. C’est important d’embrasser qui nous sommes en tant que personne, quelles sont nos forces, et « Wyse » est un homme très bien. »