L’ancien arbitre international Français Romain Poite s’est confié via Midi Olympique sur l’arbitrage de Wayne Barnes lors du quart de finale de Coupe du monde entre l’Irlande et les Blacks.
Il analyse l’arbitrage global de l’Anglais. Extrait:
« Wayne a été dans la continuité de ce qu’on avait déjà évoqué, sur la conduite de ses matchs dans cette Coupe du monde. Il a arbitré les fautes évidentes, a managé les petites scories provoquées par le jeu, tout cela avec un bon équilibre. Il a été maître et en maîtrise de son arbitrage et de son match, il n’a jamais semblé en danger. Dans un match d’une telle intensité, c’est à relever.
Sur ce match, on peut voir qu’il a été très sollicité sur l’arbitrage des zones de contact et de contestation du ballon. L’Irlande et la Nouvelle-Zélande sont deux nations très précises sur ces situations de jeu, ce qui ne vous laisse pas le droit à l’erreur. La Nouvelle-Zélande avait notamment choisi de mettre beaucoup de vitesse sur les soutiens dans ces zones, ce qui lui a permis plusieurs récupérations de balle (turn overs) que les Irlandais ne subissent habituellement pas trop.
Mais Barnes a aussi pris ses responsabilités pour sortir deux cartons jaunes contre les All Blacks, quand ils allaient au-delà de la règle de façon trop grossière. Deux jaunes à une même équipe dans un tel match, ce n’est pas simple et il a su le faire quand cela s’imposait. À l’inverse, alors que les Irlandais parlent beaucoup sur un terrain y compris à l’arbitre, il a su s’en départir pour rester dans sa cohérence. »
Romain Poite a ensuite évoqué le plaquage non sanctionné de Mo’unga sur Aki qui a provoqué la colère de Jonathan Sexton. Extrait:
« Là encore, Barnes campe sur la bonne décision. Sexton s’appuie sur le fait qu’au moment de l’impact, avec la force de l’impact, on voit la tête d’Aki partir en arrière. J’ai revu l’action, Aki tient le ballon sur le torse et Mo’unga impacte au ballon. Il n’y avait donc pas de raison de sanctionner.
Wayne Barnes a su lire le jeu et l’événement. Il n’est pas retombé dans certains travers avec parfois l’envie de trop se poser de questions et trop tergiverser pour trouver des excuses à certaines fautes. Il est resté proche de la règle. Sur ce match, Barnes a justifié son statut de numéro 1. On verra ce que réserve l’avenir mais si l’Angleterre n’est pas qualifiée, il se positionne clairement pour la suite des phases finales. »