Après la défaite du XV de la Rose sur le fil face à l’Afrique du Sud en demi-finale de la Coupe du monde de rugby (15-16), l’ancien international anglais Lawrence Dallaglio a accusé l’arbitre Ben O’Keeffe d’avoir donné la victoire aux Springboks.
Les performances de Ben O’Keeffe continuent de faire parler. Tandis que les Français lui reprochent les nombreuses erreurs commises lors du quart de finale perdu d’un point face à l’Afrique du Sud le 15 octobre dernier, les Anglais – joueurs comme observateurs – ont eux été beaucoup plus discrets au sujet de l’arbitrage après leur demi-finale perdue ce week-end, malgré un scénario rocambolesque et la pénalité fatale d’Handré Pollard à deux minutes du coup de sifflet final (15-16). Presque tous, en tout cas.
Car Lawrence Dallaglio, champion du monde 2003 avec le XV de la Rose (85 sélections), n’a pas hésité à faire entendre sa voix concernant la prestation du Néo-Zélandais. “Ben O’Keeffe va être le sujet de discussion car c’est lui qui a gagné le match, pas l’Afrique du Sud”, a déclaré l’ancien troisième ligne international à chaud sur ITV, avant d’être plus soft sur les réseaux sociaux. “Je suis tellement fier des efforts de tous les joueurs anglais. Ils ont gagné énormément de respect pour avoir poussé les champions du monde si près du but”, a-t-il écrit sur X.
Du côté du staff, Steve Borthwick quitte la compétition avec le sourire, rappelant que son groupe est encore jeune. “On avait l’ambition de gagner ce match, mais on n’y est pas parvenu, même si ce n’est pas passé loin. On peut être fiers de notre performance. Il y avait sur la feuille de match sept joueurs de 25 ans ou moins, c’est plus que n’importe quel autre demi-finaliste. Il y a un bon équilibre dans ce groupe et on pourra tirer de nombreuses leçons de ce tournoi”, a estimé le manager du XV de la Rose. “On a été en position de remporter une demi-finale contre les champions du monde en titre et numéros un mondiaux. Ils sont numéros un pour une raison, avec de grands joueurs et beaucoup d’expérience. Les millions de personnes qui étaient devant leur télévision à travers le monde ont pu voir un match d’une grande intensité, qui n’a malheureusement pas tourné en notre faveur. J’ai toujours été fier de ces joueurs, fier de travailler pour l’équipe d’Angleterre. Beaucoup de petits garçons seront déçus au pays, mais ils savent que ce groupe de joueurs a fait tout ce qu’il pouvait.”
Auteur de l’intégralité des points de son équipe, Owen Farrell est “fier” de son groupe, malgré les nombreux obstacles affrontés ces derniers mois. “Tout ne s’est pas passé comme nous le voulions, comme que chacun le sait, on nous a tout jeté au visage, c’était des montagnes russes. Je suis heureux de ce que nous avons réussi à construire mais je suis dégoûté que nous n’ayons pas l’occasion de vivre le grand match (la finale) la semaine prochaine.”
Privée d’une cinquième finale de Coupe du monde, l’Angleterre va devoir se ressaisir pour aller chercher la médaille de bronze face à l’Argentine vendredi soir au Stade de France (21 heures) et ainsi compléter sa collection de breloque internationale, après le titre en 2003 et les trois médailles d’argent (1991, 2007, 2019).
Via RMC Sport