La Nouvelle-Zélande suit d’un œil distant mais attentif le cas du talonneur sud-africain Bongi Mbonambi, accusé d’injure raciste et sous le coup d’une éventuelle sanction pour la finale de la Coupe du monde ce samedi (21h).
L’affaire semble partie pour agiter la semaine avant la finale de la Coupe du monde entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, samedi (21h) au Stade de France. Le talonneur sud-africain Bongi Mbonambi (32 ans) est accusé par l’Anglais Tom Curry d’avoir proféré des insultes racistes à son égard, samedi lors de la demi-finale entre les deux équipes (victoire sud-africaine 16-15).
“Ils seraient vraiment impactés, oui”
Ce lundi, World Rugby a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les faits dénoncés par le XV de la Rose. “World Rugby prend extrêmement au sérieux toutes les allégations relatives à des comportements à caractère discriminatoire”, indique un communiqué. “Nous sommes en mesure de confirmer que nous avons officiellement examiné l’allégation formulée par le joueur anglais Tom Curry s’agissant de l’utilisation de propos à caractère discriminatoire.”
L’affaire n’a pas échappé à la Nouvelle-Zélande, adversaire des Boks samedi, même s’ils assurent ne pas y consacrer toute leur attention. “Nous ne suivons pas réellement ça”, a assuré Scott McLeod, entraîneur de la défense de la Nouvelle-Zélande, ce lundi en conférence de presse. “World Rugby le fera, j’ai compris que le processus était en cours donc…”
“J’imagine que ça pourrait être un énorme problème pour eux. C’est un leader de l’équipe. Quand Siya (Kolisi, le capitaine, NDLR) sort, il devient le capitaine, donc j’imagine qu’ils seraient vraiment impactés oui.”
En cas de sanction et de suspension pour la finale, les Springboks seraient privés d’un taulier mais surtout du seul talonneur de métier dans leur effectif. L’ancien numéro deux au poste, Malcom Marx, blessé, a en effet été remplacé par l’ouvreur-buteur André Pollard. Dans son communiqué, la fédération internationale n’a donné aucun délai pour la prise d’une décision.
Pendant la rencontre, Tom Curry avait demandé à l’arbitre néo-zélandais Ben O’Keeffe comment réagir après lui avoir expliqué avoir entendu l’insulte de “co… de blanc” prononcée par Mbonambi. “Rien s’il vous plaît, je vais être vigilant”, lui avait répondu l’arbitre. À l’issue de la rencontre, Curry avait confirmé avoir reçu des propos incorrects du Sud-Africain, sans s’épancher. Idem pour son sélectionneur Steve Borthwick. Ce dimanche, la fédération sud-africaine avait expliqué prendre “l’affaire très au sérieux” en analysant “les preuves disponibles”.
Via RMC Sport