Le trois-quarts centre de la Section Paloise, Emilien Gailleton a préparé le Mondial avec le groupe France mais n’a pas été retenu dans le groupe des 33.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, ce-dernier a évoqué le programme des Palois durant cette longue trêve. Extrait:
Nous avons commencé par une semaine de vacances. Ensuite, on a fait trois semaines axées sur la préparation physique, puis nous avons de nouveau coupé sept jours. En septembre, nous n’avions pas les septistes, qui étaient au Supersevens, l’effectif était un peu moindre. À leur retour, en octobre, nous avons plus axé les séances sur le rugby et nous avons fini par une rencontre dirigée face à Bordeaux, samedi dernier. Il a fallu combler les semaines, parce que sans les matchs, c’était un peu compliqué de trouver l’énergie d’aller à l’entraînement.
Nous avons fait pas mal d’entraînements délocalisés autour de Pau. Il y a aussi eu des sorties à l’extérieur. Nous sommes partis faire une randonnée au chemin de la Mâture, nous sommes aussi allés voir l’usine de bérets. Nous avons été à Hendaye, nous n’avons pas pu surfer, car les vagues n’étaient pas bonnes, mais nous avons passé l’après-midi sur la plage avec du football, du volley, on s’est bien amusés.
Il affirme être très motivé de reprendre la compétition, lui qui fait une grosse préparation avec le XV de France. Extrait:
J’ai vécu une grosse préparation avec le XV de France, suivie de deux matchs en Top 14 avec Pau, puis nous sommes repartis sur six semaines sans match. C’était assez intense, il fallait combler et ça nous a permis de se développer. Je vois plus ça comme une grosse préparation et ça m’a beaucoup apporté.
Nous sommes assez motivés à l’idée de reprendre, au vu des six semaines de préparation que l’on a effectuées. Nous sommes là pour jouer des matchs et nous sommes vraiment contents de reprendre. Après, on a l’impression de partir sur une longue guerre. Les matchs vont s’enchaîner et nous allons rentrer dans une période difficile.
Il s’attend d’ailleurs à un match très hostile contre Perpignan, à Aimé-Giral. Extrait:
Nous voulons laver l’humiliation qu’on a pu connaître l’an dernier, puisque nous avions pris presque 50 points (49-29, NDLR). On sait tout l’enjeu du match, autant pour eux que pour nous. On va arriver là-bas, dans une terre assez hostile, avec des supporters chauds bouillants. On s’y prépare et on voudra se rattraper de l’an passé. Vous recevrez ensuite Toulouse et Bordeaux, mais comme Perpignan est un concurrent au maintien, ce déplacement ne sera pas galvaudé… Il faut prendre le plus de points possibles. Le mot d’ordre, c’est vraiment de laver l’humiliation. Après, on ne va pas jouer les matchs pour les perdre. On y va pour faire un résultat.
Dans la foulée, il évoque sa frustration de ne pas avoir joué la Coupe du monde. Extrait:
Bien sûr ! Il y avait une petite frustration comme je n’ai pas été retenu dans les 33 pour la Coupe du monde. Du coup, j’avais besoin de libérer mon énergie. De plus, si je ne jouais pas avec Pau, ça allait faire de longues semaines sans match. Je suis content d’avoir pu re “matcher” rapidement.
Il y avait ma famille et mes proches, mais j’ai essayé de travailler sur moi-même, car j’avais du temps pour revenir. J’ai pu faire le point et repartir de l’avant. Qu’est-ce que ces six derniers mois vous ont appris ? J’ai vraiment beaucoup appris pendant les deux mois de préparation avec les Bleus. J’ai évolué dans mon jeu et j’en suis très content. Le retour à Pau m’a quand même rappelé qu’il faut garder les pieds sur terre et qu’il faut continuer à travailler dur, même dans les moments où il y a moins de matchs. C’est là où il faut arriver à se développer !
Il précise avoir été très déçu pour les Bleus. Extrait:
J’ai été très déçu pour eux et pour toute la nation. On n’attendait que ça depuis quatre ans, d’autant que le Mondial avait lieu à la maison. Sans parler du match, je pense qu’ils méritaient mieux que ça sur toute la Coupe du monde et je ne les voyais pas du tout s’arrêter en quart de finale. J’ai pu un peu discuter avec Louis Bielle Biarrey sur la fin. Il était forcément très déçu et n’arrivait pas trop à se rendre compte de ce qui s’est passé. Pour eux, ça va être très compliqué et je leur apporte tout mon soutien.
Il n’a qu’une envie : rapidement effectuer son retour au sein du groupe France, dès les prochaines échéances du XV de France. Extrait:
Bien sûr ! En tant que compétiteur, on a envie de porter le maillot de l’équipe de France, on veut pouvoir jouer pour son pays. Il n’y a rien de plus beau, dans la vie d’un rugbyman, que de pouvoir chanter la Marseillaise et défendre ses couleurs. Je vais travailler à fond pour ça, mais ça passera par le collectif. Si on devient une meilleure équipe, on aura plus de visibilité.