Le talonneur international Français Peato Mauvaka s’est confié via Sud-Ouest pour évoquer son retour en Top 14 après la Coupe du monde.
Il explique dans un premier temps pourquoi il a souhaité rapidement renouer avec la compétition plutôt que de partir en vacances. Extrait:
Ça fait du bien de se défouler sur le terrain, de revoir tous les copains. Je me suis dit que je n’allais pas profiter pleinement des vacances si je partais. Ma chérie m’a dit que si on partait et que j’étais dans cet état-là, il valait mieux que je demande à reprendre. C’est ce que j’ai fait. C’était important pour moi de vite rechausser les crampons, de courir et de transpirer pour oublier ce quart de finale plutôt que d’y repenser tout le temps en restant seul à la maison. Je serai en vacances plus tard.
Traumatisé par cette défaite en quart de finale, il ne parlait même plus. Extrait:
Les premiers jours, je ne parlais pas. Je restais hyper calme, hyper réservé, je ne rigolais plus trop. Les journées étaient hyper longues, à toujours ressasser des actions où tu te dis que tu aurais pu mieux faire. Je pense que c’était la même chose pour tout le monde. Maintenant que la Coupe du monde est terminée, ça passe mieux.
Il n’a pas souhaité suivre les demi-finales de la Coupe du monde. Extrait:
Je n’ai pas regardé les demi-finales et la finale. J’ai vu sur les réseaux qui avait gagné, mais je n’ai pas voulu regarder. C’était trop dur après tout le travail qu’on avait fait pendant quatre mois, pour perdre en quarts… On a passé quatre mois à vivre ensemble et du jour au lendemain, il a fallu s’éparpiller et rentrer chez nous. Alors je n’imagine même pas en 2011 après avoir perdu en finale (contre les All Blacks, NDLR). Même si eux étaient rentrés ensemble de Nouvelle-Zélande dans l’avion.
Le soutien psychologique, c’est le terrain. J’avais besoin de recourir, de retrouver l’ambiance du groupe, du vestiaire. De ne pas me retrouver seul à la maison. Certains ont besoin d’être seul, mais moi j’ai besoin d’être avec tous les frères du vestiaire.
Quels souvenirs gardera-t-il de ce Mondial ? Il se confie. Extrait:
Les souvenirs, ce sont les derniers matchs avec Uini Atonio et Romain Taofifenua, avec qui je suis proche. J’ai commencé avec eux et ils m’ont fait grandir (les deux joueurs ont annoncé leur retraite internationale, NDLR). Je retiens tous les moments passés avec le groupe. Je suis content de mon temps de jeu aussi. Avec la blessure de Julien (Marchand), j’en ai eu plus que ce que je pensais avoir.
Pour conclure, Peato Mauvaka avoue avoir ressenti de la pression pour son retour avec Toulouse, dimanche contre l’UBB. Extrait:
J’avais déjà des frissons lors du speech d’avant-match d’Ugo Mola à l’hôtel. J’avais une petite boule au ventre toute la route et j’avais encore des frissons à la descente du bus, j’ai préféré baisser la tête. D’habitude, je n’ai pas trop de pression, pas du tout même. Mais le fait de retrouver le stade après le dernier match en équipe de France… Bizarrement, j’avais un peu de stress. Ça s’est vu sur mon premier lancer en touche. Je n’ai pas compris. J’espère que je ne vais pas relancer d’autres pizzas comme ça par la suite.