Le demi-de-mêlée du Stade-Toulousain, Baptiste Germain s’est confié en conférence de presse à l’approche du match contre Pau programmé dimanche soir au Hameau.
Ce-dernier s’attend à un déplacement compliqué dans le Béarn. Extrait:
Nos deux derniers déplacements là-bas ont été plutôt compliqués. Notre but est de changer ça car aller y faire un coup pourrait nous mettre “bien” pour les prochains matchs et nous permettre d’y voir plus clair pour la suite.
Ce sont toujours des matchs un peu particuliers là-bas avec des scénarios improbables, des cartons rouges. Le but est de mettre l’accent sur la discipline et de regrouper tous les points possibles du match parfait à l’extérieur dans des conditions qui risquent d’être difficiles : l’occupation, la conquête. Et garder malgré tout notre identité en essayant de jouer au maximum les bons coups pour finir derrière l’en-but.
Il est revenu sur la victoire Toulousaine contre l’UBB, dimanche dernier. Extrait:
Nous sommes malmenés (11-19 à l’heure de jeu, NDLR) mais mine de rien, nous voyons que sur la première mi-temps, nous franchissons deux, trois fois, que nous arrivons près de l’en-but mais nous n’y arrivons pas. Nous savions que les brèches étaient là. Après, quand on rentre en jeu, je ne dirais pas que c’est plus facile mais nous avons eu le temps d’analyser ce qui se passait, de voir les zones où on peut jouer. Alors que quand on est sur le terrain et qu’on est acteur, les choses vont tellement vite qu’on ne voit pas les espaces.
J’ai juste essayé d’appliquer ce que nous avaient demandé les coachs. Nous savions que les Bordelais prenaient pas mal de points sur les 20 dernières minutes donc l’idée était d’accélérer le jeu avec mes qualités et celles des mecs qui sont rentrés pour essayer de renverser le match.
Il explique sa décision de tenter un drop en fin de match plutôt que d’aller chercher le point de bonus offensif. Extrait:
En fait, sur le moment, je loupe la transformation de l’essai d’avant donc je vois qu’ils nous passent carrément devant s’ils mettent un essai (26-22, 78). Nous voulons jouer un retour fermé, je vois qu’il n’y a pas de surnombre et je me dis qu’au vu de la physionomie du match, le gagner est déjà très, très bien. C’est venu sur le moment et je me suis dit qu’au moins, derrière, il y avait un coup d’envoi et si nous le sécurisions, nous étions sûrs de gagner. Alors que sur une passe, un en-avant, un ballon à la con ou un coup de pied, nous pouvions perdre le match. Je ne dirais pas que c’est un manque d’ambition de ma part et les coachs en étaient contents malgré tout. C’est sûr que quand nous ferons les comptes à la fin, peut-être que ce sera le point qui nous manquera mais il manquera aussi à Bordeaux.
Capable aussi bien d’évoluer à la mêlée qu’à l’ouverture, Baptiste Germain se considère 50% demi-de-mêlée 50% ouvreur. Extrait:
Franchement, sur les entraînements, c’est vraiment 50/50. J’ai même pas mal été en 9 en début de saison. Ce n’est pas qu’avoir beaucoup joué 10 m’a fait perdre des automatismes sur les passes, les jeux au pied et certains aspects tactiques mais j’ai pu moins les mettre en action. Il fallait surtout rattraper ça pour ne pas prendre trop de retard par rapport à ce poste de demi de mêlée. Et puis à côté de ça, que ce soit sur les entraînements ou les mises en place, les coachs savaient mes qualités à l’ouverture et m’y faisaient du coup un peu moins bosser. Sans oublier la condition physique. Quand on joue 10 à Biarritz en Pro D2, on peut des fois jouer un peu dans un fauteuil alors que là, demi de mêlée au Stade, mieux vaut courir vite et longtemps (sourire) !