Le demi-de-mêlée international Français Maxime Lucu va reprendre la compétition ce samedi avec Bordeaux-Bègles, contre Montpellier.
Interrogé via Sud-Ouest, ce-dernier est revenu sur l’échec du Mondial. Extrait:
C’est beaucoup de travail pour participer à une Coupe du monde, c’était aussi des années d’entraînement avec ce staff, avec ce groupe. Quand tu échoues en quarts de finale, tu as le sentiment qu’on t’enlève ton rêve de gamin et tu vois défiler les semaines d’entraînement, les sacrifices pour en arriver là. Forcément, le cauchemar est encore présent. Surtout quand on voit les Sud-Africains, champions du monde. Cela rajoute de la déception.
On est obligé de raconter. Avec la préparation, cela faisait quatre mois qu’on était dans la compétition. On nous pose des questions sur la façon dont ça s’est passé. Et cette défaite, tout le monde t’en parle. Cela fait partie de la vie d’un sportif que de connaître des échecs. Celui-là, on va nous en parler pendant un petit moment.
Il a exprimé sa grande déception. Extrait:
Quand je faisais le tour d’honneur je pensais à ce rêve que les Sud-Africains venaient de m’enlever et je leur en voulais énormément. Après, le fait de ne pas être rentré, on est préparé à cela. La frustration tient d’abord au fait que l’on s’était formaté pour aller au bout.
Questionné sur la concurrence avec Antoine Dupont, Maxime Lucu rappelle que le Toulousain est le titulaire indiscutable à ce poste. Extrait:
Mais quand Antoine Dupont est disponible, c’est le titulaire, c’est le capitaine de l’équipe de France. Cela a toujours été clair dans le management. Moi, je me préparais à rentrer et à apporter ce qu’on m’avait demandé. Cela ne s’est pas fait en raison de la physionomie du match.
Dans les dernières minutes, Damian Penaud et Louis Bielle-Biarrey percent et avec Melvyn Jaminet, on était convaincu que l’arbitre allait nous donner une pénalité. Je me préparais éventuellement à la taper. On se disait que le destin était là.
Maxime Lucu indique s’être isolé suite à l’élimination de l’équipe de France. Extrait:
Cela a été compliqué. J’ai revu le match dès le lendemain. Je n’ai pas été le seul. On parle souvent de résilience dans le rugby. Mais de regarder ce qui fait mal, cela permet de passer à autre chose plus rapidement.
Des matches de phase finale perdus, j’en ai vécus avec Bordeaux. Mais je n’avais jamais ressenti une déception comme celle-là. On a été très haut pendant trois mois. Là, d’un coup, tu rentres à la maison. C’était très brutal. Pendant une semaine, j’ai décidé de ne voir personne, je suis resté enfermé dans l’appartement. J’ai laissé le téléphone. Même les messages me faisaient mal. Mais il faut accepter d’en passer par là.
Il a fallu ensuite qu’il remonte la pente pour reprendre l’entraînement avec l’UBB. Extrait:
Je suis allé chez mon frère. Je me suis dit, “il faut repartir au combat”. Alors j’ai organisé une journée à la maison pour ceux qui m’ont soutenu, mes proches, mes copains. On a pensé à tout sauf au rugby, on a rigolé. Il fallait aussi relativiser.
Cela m’a fait du bien de revenir en famille à Saint-Pée, et cela m’a fait du bien de retrouver le club. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient. J’ai demandé rapidement le projet de jeu à Yannick (Bru) pour me familiariser avec les annonces et arriver le mardi, frais et avec beaucoup d’envie. Il faut lancer la saison avec Bordeaux. Je sais combien ce championnat peut être compliqué.