Ce mardi, le deuxième ligne international Français Bastien Chalureau avait rendez-vous devant la cour d’appel de Toulouse.
Condamné à six mois de prison avec sursis en première instance pour une bagarre et des propos à caractère raciste émis en 2020, le joueur de Montpellier avait fait appel.
A l’issue de l’audience de ce mardi, l’avocat général a requis huit mois de prison avec sursis à l’encontre de Bastien Chalureau, soit deux mois de plus que lors de la première instance.
Dans ses colonnes, le journal L’équipe est revenu en détails sur cette audience.
Tout au long de l’audience, le joueur Français a nié les propos racistes. Extrait:
« J’ai passé beaucoup de temps dans des internats où il y a beaucoup de cultures différentes et de mixité, et je n’ai jamais eu aucun problème. Je suis dans un club avec un groupe où y a beaucoup de mixité, notre capitaine est malien, et je partage ma chambre avec lui. Je n’ai jamais eu aucun antécédent. Encore une fois, je n’ai pas tenu de propos racistes ce soir-là. Je ne sais pas pourquoi ils ont dit ça. »
Dans la foulée, le joueur a avoué avoir des problèmes avec l’alcool. Il précise être suivi par un psychologue depuis que Xavier Garbajosa l’a convaincu de se faire aider et de changer de mode de vie pour mieux performer sur le terrain. Extrait:
« J’ai travaillé énormément avec un psychologue, je regrette, j’ai passé beaucoup de temps à me reconstruire, à me construire, j’essaie d’être un homme normal… »
En revanche, Bastien Chalureau a refusé d’exprimer ses regrets face aux victimes.
De son côté, l’avocat du joueur, Maître David Mendel indique qu’aucun élément dans le dossier prouve des propos racistes émis par son client. Extrait:
« Je ne sais pas ce qu’il y avait dans sa tête mais il n’y a aucun élément qui prouve qu’il a tenu ces propos racistes. Si on avait voulu vérifier, on aurait pu vérifier, la place Jean-Jaurès, c’est une grande place avec des caméras, avec des témoins, et avec des riverains qui ont dû mettre le nez à la fenêtre en entendant ces propos… Aucun témoin n’a été interrogé, recherché. »
C’est finalement juste avant la fin de l’audience que Chalureau a exprimer des regrets. Extrait:
« Je regrette ce que j’ai fait, je ne suis pas raciste. »
L’avocat général a requis une peine de huit mois de prison avec sursis contre Chalureau.
Le verdict sera rendu le 16 janvier prochain.
En attendant, Bastien Chalureau reste présumé innocent.
Affaire à suivre…