A l’intersaison, Laurent Marti, le président de l’UBB a changé beaucoup de choses dans son effectif afin de hisser, enfin, son club parmi les clubs capables de remporter le TOP14.
Et il a consenti de gros efforts financiers pour y arriver en recrutant des stars telles que Semi Radradra, en lice pour le titre de meilleur joueur du championnat, le All Black Seta Tamanivalu, l’indéboulonnable Brock James, le tracteur George Tilsley, Nicolas Plazy ou l’ancien international U20, Romain Buros.
Mais la mayonnaise tarde à prendre, ce qui gêne Baptiste Serin, interrogé dans l’Equipe : “Quand j’entends que l’UBB est nulle, ça m’embête car je suis persuadé que ce n’est pas vrai”. Le bilan est pourtant famélique avec une victoire, un nul et deux défaites. Surtout les statistiques sont surprenantes : malgré un recrutement tourné vers l’attaque et le mouvement, c’est bien la défense bordelaise qui s’illustre avec 90% de réussite au placage.
Bordeaux Bègles est néanmoins l’équipe qui fait le moins de passe en moyenne (97 par match), juste derrière Castres. La star fidjienne Semi Radradra est décevante pour le moment, transformant ses percées au milieu de terrain par des en-avant ou des surnombres oubliés. Bref : il va falloir du temps à cette équipe pour s’affirmer comme un cador et il faudra cravacher pour combler le retard comptable.
En attendant des jours meilleurs, Baptiste Serin exhorte ses coéquipiers à se lâcher : “J’avais déjà dit qu’il fallait faire attention, que c’était bien de rester dans le cadre mais, que parfois, il fallait essayer d’en sortir, avec notamment les joueurs que l’on a, qui méritent de toucher beaucoup de ballons. Maintenant que l’on a beaucoup plus de densité physique dans notre ligne de trois-quarts, il faut faire vivre le ballon. Or, on a un peu peur. Et quand l’UBB a un peu peur, elle n’est pas bonne.”
Il ne manque peut-être à l’UBB qu’un match référence pour chasser ses idées noires et se montrer digne de son nouveau statut.