Avec cinq défaites en six journées, le club de Montpellier effectue un début de saison catastrophique.
Forcément, le manager du MHR, Richard Cockerill se retrouve sous pression et pourrait être éjecté si la situation ne revenait pas à la normale rapidement.
Interrogé via Midi Libre, ce-dernier a tenu des mots forts pour expliquer la situation du moment. Extrait:
C’est mon travail. Quand on perd cinq matches comme ça, c’est dur. Mais il faut rester dans la bataille. Ce n’est pas facile, mais c’est mon caractère. Je ne suis pas parti, je reste ici, avec le club, je travaille avec le président. La solution est de travailler avec les joueurs, le staff. Est-ce que c’est difficile ? Bien sûr, mais c’est mon caractère.
Mais on a perdu deux matches de trois points ici. On est proches de la victoire, mis à part contre Toulouse. Contre Bordeaux, on a fait un bon début de match, on perd de 13 points sur la fin mais on n’est jamais loin d’eux. Contre le Stade Français, c’est la même chose. On a eu un début de saison à gérer avec la Coupe du monde et les blessures. Il nous a manqué pas mal de joueurs. Ce ne sont pas des excuses, ce sont des faits. Si on avait gagné les deux matches à domicile, je sais, on ne l’a pas fait, mais les choses seraient différentes. Mais j’ai confiance dans le groupe, dans le staff, dans le club, dans mes capacités. Je reste ici avec les joueurs, le club. Le challenge est de gagner contre Perpignan, Oyonnax, Bayonne, je le sais, je ne suis pas stupide. L’esprit de l’équipe est bon. On n’a jamais donné un match. On est toujours dans le match.
Il concède ressentir de la pression. Extrait:
Bien sûr, parce que je suis l’entraîneur. Je reste ici, dans la bataille pour gagner. En 2012 avec Leicester, j’ai perdu 7 des 8 premiers matches de la saison. Mais on finit 2e et finaliste du championnat. Moi, je reste ici pour le projet. Il y a beaucoup de travail, c’est un projet difficile. Je connais ça. Mais je n’ai jamais abandonné. Je reste ici pour me battre avec les joueurs. La prochaine bataille est à Perpignan ce week-end. On est 13e. Si on perd, on est dernier. C’est mon boulot d’avoir la pression. Ça fait 15 ans que je suis head coach. C’est difficile mais je n’ai jamais abandonné. Ce n’est pas dans ma culture. Pareil pour les joueurs.
Il tente ensuite d’expliquer la défaite concédée à domicile contre Clermont. Extrait:
Les équipes viennent en confiance contre nous parce qu’on a perdu nos 4 derniers matches, qu’on est sous pression. Et puis on fait des erreurs bêtes. Quand Latu oublie de taper le ballon sur la pénalité à la main… il est international… C’est peut-être de ma faute parce que je suis l’entraîneur. La prochaine fois, je dirai qu’il ne faut pas oublier de taper le ballon avant de la jouer. Je suis le chef. C’est ma responsabilité mais c’est aussi celle des joueurs. Et celle de tout le club. Mais ça commence avec moi. Je prendrai toujours la responsabilité des performances de cette équipe. C’est normal.
Il se tourne désormais sur le match très important à venir contre l’USAP. Extrait:
Perpignan, j’y ai joué avec Gloucester, j’ai perdu pour le premier match de Dan Carter en 2009. C’est une grosse équipe, très difficile de jouer là-bas. C’est un derby et un test de caractère pour nous. On a besoin de gagner.
Pour conclure, il estime ne pas être trop dur avec ses joueurs. Extrait:
Non, ils travaillent dur, je travaille avec eux. Si tu fais un bon entraînement, tu fais un bon match. En ce moment, je fais un peu différemment. Quand on perd, on doit s’organiser de façon différente, ajuster. Mais l’état d’esprit de l’équipe est bon.