Arrivé à Pau l’été dernier, le trois-quarts Samuel Ezeala savoure, c’est rien de le dire.
Blacklisté du côté de Clermont, Samuel Ezeala a dû se trouver un nouveau challenge sportif à relever en fin de saison dernière puisqu’il n’était plus le bienvenu à l’ASM.
Recruté par Pau, il revit.
Il enchaîne d’ailleurs cinq victoires consécutives avec la Section Paloise, dont la dernière contre Bordeaux-Bègles.
Il s’est confié via Midi Olympique. Extrait:
Ce fut une victoire très importante. Nous avions à cœur de faire un gros match devant nos supporters après celui de Toulouse. Les conditions n’étaient pas les meilleures pour pratiquer un beau rugby mais nous avons fait le travail. Nous avons été lucides pour l’emporter face à une grosse équipe de Bordeaux-Bègles. Nous sommes très contents du travail effectué.
Nous savons tous que le championnat est encore long. Nous n’avons pas une mentalité où nous nous emballons. C’est à la fin de l’année que nous ferons comptes.
Il explique pourquoi Pau effectue un très bon début de saison. Extrait:
Je pense que ce qui fait que pour l’instant ça marche bien, c’est qu’il y a un staff très compétent, un groupe solidaire. Nous jouons les uns pour les autres et nous nous entendons très bien, ce qui facilite la communication sur un terrain. Évidemment, nous travaillons dur et écoutons les coachs.
Il est très surpris de voir que tout se passe si bien. Extrait:
Je suis surpris que tout le monde soit si cool. Pas forcément par rapport à mon intégration car je suis quelqu’un qui est facile à intégrer dans un groupe. Le staff et les joueurs sont bienveillants. En fait, je ne suis pas surpris mais content d’avoir retrouvé cela. Au niveau sportif, je ne m’attendais pas forcément à de tels résultats mais je croyais au potentiel de l’équipe. Nous allons continuer à travailler dur mais humblement.
Contre l’USAP, il a d’ailleurs inscrit un doublé. Extrait:
C’était une super sensation parce que déjà, il y avait ma famille dans les gradins. J’avais demandé quatorze places. J’étais très content, surtout sur un terrain spécial pour moi. J’ai grandi à Barcelone nous allions voir les matchs à Aimé-Giral. J’ai même une photo où je suis petit avec les joueurs de Perpignan, où je porte le maillot sang et or.
Il se dit très heureux à Pau. Extrait:
Je suis très bien ici. Je suis très content de comment se déroule la saison tant collectivement que personnellement. C’est vrai que ces dernières années, je n’avais pas eu trop de chance mais je suis passé à autre chose. Ce changement de club m’a fait du bien parce que je suis sorti de ma zone de confort.
Tout le monde le sait, les derniers mois à Clermont ont été très compliqués. Ça m’a beaucoup appris… C’était une leçon de vie : celle de ne pas donner trop de confiance à quelqu’un qui n’est pas dans mon entourage proche.
Il ne manque pas de régler ses comptes concernant ses blessures à répétition. Extrait:
Je pense qu’il y a des fois dans un club où il y a un environnement négatif et tant que tu joues dans cet environnement, tu ne t’en sors pas. L’an dernier, je n’étais pas trop blessé même si je ne jouais pas. Je commence à connaître mon corps et je fais du renforcement pour prévenir certaines blessures.
Tous les coachs sont différents et ont des manières de faire. Il y a des coachs avec lesquels ça passe et d’autres où ça ne passe pas. Avec Franck Azéma, ça s’est super bien passé, Jono Gibbes aussi. Avec Sébastien Piqueronies, nous avons une très bonne relation, qui ressemble un peu à celle que j’avais avec Azéma. Humainement, il est très proche des joueurs. Et puis avec Christophe, ça ne s’est pas bien passé mais ça arrive. Tu ne peux pas t’entendre avec tout le monde.