Le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié était ce vendredi en visite dans le club du Pic Saint Loup, à Saint-Clément de Rivière, près de Montpellier. Pour sa 2e sortie après la Coupe du monde, il était accompagné des nouveaux venus du staff des Bleus. Sempéré, Arlettaz, Jeanjean ont été intronisés. Entre Coupe du monde et Tournoi des VI Nations, le sélectionneur a fait le point.
Exit Ghezal, Labit et Giroud. Place à Sempéré, Arlettaz et Jeanjean. C’est sous un vent glacial d’une soirée d’entraînement des U18 d’un club amateur que le trio a fait ses premiers pas en public. Au Pic Saint Loup, club qui a formé les Picamoles, Ouedraogo ou Doumayrou, à quelques kilomètres de Montpellier, avec une cinquantaine de jeunes U18. C’était une promesse, faite à l’ancienne présidente du club, qui datait de trois ans. Morceaux Choisis avec le sélectionneur Fabien Galthié.
Le changement
“C’est l’occasion de présenter les nouveaux du staff. C’est un turnover maîtrisé. Des membres du staff ont décidé de changer de projet, c’est l’occasion de leur rendre hommage. A Karim Ghezal, Laurent Labit et Thibaud Giroud. Ils ont été chassés. Mais je suis très heureux que les clubs s’intéressent aux coachs de l’équipe de France. Ça montre le travail que nous avons fait et ça nous rapproche des clubs. Et le championnat de France est très éprouvant, il oblige les coachs à se dépasser.”
Les nouveaux venus
“Un challenge pour moi de trouver de nouvelles compétences. Je les ai suivis. J’ai eu et j’ai pris le temps de chercher. Et ceux qui ont été choisis me semblaient être les meilleurs. Dans leur domaine, chacun dans leur style, avec des vécus différents. J’ai senti une grande force quand je les ai rencontrés. En fait il y avait zéro question. J’ai senti l’évidence. Et pour Nicolas Jeanjean, je l’ai vu évoluer. Ça montre aussi qu’il y a de la promotion interne.”
Se relever de l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde
“Depuis un mois on a vécu une épreuve. On n’a pas atteint notre objectif. Et on traverse une immense peine, une blessure. J’ai suivi les joueurs et j’ai échangé avec eux. Il y a beaucoup de grandeur et de courage dans leur posture. On sent bien que ce n’est pas passé. Et il faut du temps. Pour eux et pour nous. Mais le temps va nous permettre de cicatriser tout ça. Accepter, dépasser et se transcender. A quel moment le rebond ? Ça va arriver. Il ne faut pas faire semblant. Il n’y a aucune raison qu’on ne soit pas plus fort. Après la colère vient la construction et l’ambition.”
Les semaines à venir
“Tout le mois de décembre et début janvier on aura des séminaires. Pour le moment on en a peu parlé. Mais la vision est essentielle. Donner du sens et co-construire une vision. Le vocabulaire a du sens. Mais on veut avancer avec clarté. On a quatre ans d’expérience, du vécu fort. On a l’arrivée de ces trois hommes. La vision politique et sportive de cette gouvernance. Florian Grill et Jean-Marc Lhermet ont su nous accompagner avec beaucoup d’écoute et être au soutien. Je voudrais les remercier pour leur présence et leur soutien.”
Le premier match du Tournoi des VI Nations face à l’Irlande
“En fait je voudrais parler du Tournoi des VI Nations. Le 2 février est là mais je parlerai du Tournoi dans son ensemble. Il y a ce match qui est là, mais l’équipe de France va avoir besoin de ce Tournoi pour repartir. Et retrouver notre public pour partager avec nos supporters.”
Le futur capitaine
“Charles Ollivon l’avait été. Anthony Jelonch aussi. Il y a Alldritt, Marchand et Fickou qui sont leaders. On prendra le temps avec le coach. Ce sera dans la co-construction.”
L’absence de Dupont et Ntamack
“Une pensée pour Romain qui est en train de récupérer et Antoine qui est dans une continuité de projet, même si ce sera celui de l’équipe de France à 7. Ce sont deux hauts potentiels, qui nous ont accompagnés depuis quatre ans, à nous de faire monter des compétences. On pense à Jalibert, Lucu ou Couilloud. On travaillera sur la partie sélection à partir de mi-décembre mais ça va ouvrir le vestiaire. On suit aussi les champions du monde U20. C’est marrant car lorsque nous nous sommes entraînés avec le staff à Sabres, dans les Landes, Ugo Reus était avec Baptiste Jauneau à l’époque et c’est deux joueurs qu’on avait remarqués (en août 2020, ils avaient 16 ans, ndlr). Ils ont fait du chemin.”
Les trentenaires de l’équipe repartiront-ils ?
“On veut garder le potentiel de cette équipe et faire murir les joueurs leaders. C’est jouable pour la majorité. Même si quatre ans c’est un long chemin”.
Via RMC Sport