Le président du club de Montpellier, Mohed Altrad a récemment décidé de totalement changer son staff technique en raison du début de saison catastrophique de son équipe.
Richard Cockerill et Jean-Baptiste Elissalde ont été licenciés.
Bernard Laporte est arrivé en tant que directeur sportif, Patrice Collazo en tant que manager sportif, Vincent Etcheto s’occupe des arrières, Christian Labit des avants, Antoine Battut de la touche et Didier Bès de la mêlée.
Interrogé via L’équipe, Mohed Altrad a expliqué pourquoi il a décidé de se séparer de Richard Cockerill.
Il ne manque pas de le tacler à sa manière. Extrait:
Par le passé lorsque nous avons changé de staffs, c’est parce qu’il y avait une coupure entre les joueurs et l’entraîneur. Ça avait été le cas pour Xavier Garbajosa, un fossé s’était créé. Quand un “head coach” n’a plus la main et qu’il n’y a plus le côté affectif avec ses joueurs, ça ne peut plus marcher. Je ne vais pas rentrer dans le détail de ce qui s’est passé avec Cockerill mais ça a complètement foiré.
Je l’avais vu à la télé lorsqu’il avait entraîné Toulon (en 2017) et je pensais qu’il s’en sortait pas mal. Je ne connaissais pas l’homme. C’est Philippe Saint-André qui l’a conseillé et l’a recruté. Mais c’est aussi de ma faute. J’aurais dû peut-être exiger un entretien avant de recruter Cockerill et je ne l’ai pas fait avant qu’il ne soit choisi et son contrat quasiment signé.
Dans la foulée, il indique ne pas avoir hésité à engager Bernard Laporte en tant que directeur sportif. Extrait:
Il faut déjà rappeler l’urgence dans laquelle était le club. Je n’avais personne sous la main comme je vous disais. Quand un entraîneur humilie ses joueurs, ça ne marche pas et il faut arrêter. Sur le plan technique, est-ce que j’ai respecté la loi en recrutant Bernard Laporte ? Je pense que oui par rapport au code du travail. Il a le droit de travailler. Il a été condamné, il a fait appel donc son casier judiciaire est vierge J’ai le droit de l’embaucher. Concernant le code pénal, c’est exactement la même chose.
Le troisième point est la moralité, ce que vous appelez peut-être le mélange des genres. La morale est la science du bien et du mal. Vous pouvez considérer quelque chose de bien ou de mal et moi l’inverse. Par rapport à la situation actuelle, la justice est obligée de ne pas prendre en compte le côté moral mais de statuer en fonction des lois. Si dans un coin de leurs têtes, les juges estiment qu’Altrad les nargue, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Je ne nargue pas les juges ni personne d’ailleurs. Je suis un humaniste, pacifiste et un chef d’entreprise. Voilà ce que je suis.