Le Biarritz Olympique a pris une grosse claque sur la pelouse d’Aurillac, le week-end dernier.
Interrogé via Midi Olympique, le manager Biarrot Matthew Clarkin est revenu sur la période délicate traversée par le BO.
Et pour cause, le club Basque pointe à la 14ème place du Top 14.
Une situation d’urgence pour Matthew Clarking qui ne manque pas de pester contre son groupe. Extrait:
Je la vis mal, comme tout le monde. Malheureusement, si nous continuons comme ça, malgré les qualités de l’effectif et ce que l’on est capable de faire, on ne va pas y arriver. Il faut se poser les questions maintenant. Même si depuis des mois, nous avons réfléchi pour essayer de trouver des solutions à certaines problématiques, il faut agir. La première des choses, c’est d’accepter que le maintien est l’objectif premier. Pour la vie du club, c’est le plus important. En acceptant ça, peut-être que ça va permettre à certains comportements de changer, tout en mettant un peu d’urgence dans tout ce qu’on fait.
Des changements vont avoir lieu. Extrait:
Il pourrait y avoir des changements dans l’organisation. On va peut-être ajouter des éléments, à la fois dans le staff, mais aussi au niveau des joueurs. On va étudier toutes les possibilités qui pourraient nous permettre de repartir sur quelque chose de plus cohérent.
Depuis le début, on recherche quelqu’un pour venir chapeauter les entraîneurs, quelqu’un qui pourrait prendre ce rôle d’entraîneur en chef. Nous n’avons pas remplacé ce poste avec le départ de Shaun Sowerby et l’intersaison agitée (en raison de la non-vente du club, les dirigeants biarrots avaient dû construire une équipe et un staff en quelques heures, NDLR). Je pense que les entraîneurs qui composent le staff actuel sont des gens compétents. Si on avait pu trouver, plus tôt, la personne qu’il fallait pour les aider, peut-être qu’on n’en serait pas là. Il faut que j’accepte ma part de responsabilité là-dedans (dans le fait de ne pas avoir encore trouvé le bon profil, NDLR). Il y a la nécessité d’aller chercher quelque chose à l’extérieur, qui pourrait nous permettre de modifier certaines choses. Cette personne nous permettrait d’avoir un regard extérieur pour partir sur quelque chose de plus cohérent.
Mais quand on regarde la liste des managers avec de l’expérience, qui sont disponibles et diplômés, elle n’est pas si longue que ça. Comme avec n’importe quel recrutement, il faut trouver la bonne personne. Nous recherchons toujours quelqu’un pour les saisons à venir. Nous avons pu récupérer notre centre de formation, nous sommes sortis de cette histoire de vente et nous avons envie de reconstruire certaines choses. Après, il faut peut-être séparer la problématique en deux. Le très court terme et après, le moyen et long terme.
Il explique également que des leaders de jeu manquent dans son groupe. Extrait:
Il manque des leaders de jeu, ceux qui portent la stratégie de match. Ensuite, dans nos leaders de groupe, on peut faire le même constat. Ce n’est pas que mon analyse. Si vous posez cette question, c’est que ça se voit. Quand c’est difficile, les rassembleurs, les leaders, les cadres de l’équipe sont un peu dans le doute, dans le dur. Maintenant, il va falloir que tout le monde se mobilise. Il faut que tout le monde lève la tête. En ce moment, quand c’est dur et qu’on perd le fil, il n’y a pas beaucoup de mecs pour prendre la parole, rassembler, et remobiliser le groupe. C’est difficile. Au niveau du contenu et de ce qu’on voit, c’est inquiétant. Maintenant, on va se dire les choses et on va voir s’il y a des gens, dans ce groupe, qui sont capables de sortir de l’eau, par leur caractère, pour devenir des leaders. C’est parfois dans la difficulté qu’on voit les mecs qui ont la capacité de répondre présent.
Chaque week-end, tu peux gagner comme perdre. Il n’y a pas de match facile. Si tu n’abordes pas le match de la bonne façon, tu peux prendre très cher. Tout va très vite et ça me donne espoir, qu’avec quelques modifications et réglages, on puisse redresser les choses rapidement. Mais la chute peut continuer aussi à une vitesse importante si on n’agit pas maintenant.