Le joueur international Australien Reece Hodge a rejoint l’Aviron Bayonnais l’été dernier.
Celui qui rêvait de disputer la Coupe du monde avec les Wallabies a expliqué sa décision de rejoindre le Top 14 et plus précisément l’Aviron Bayonnais.
Il souhaitait réellement découvrir le Top 14 comme il l’explique au Midi Olympique. Extrait:
J’ai joué dans le Super Rugby en Australie pendant huit ans et mon objectif était de participer à cette Coupe du monde. Après ça, je voulais évoluer dans une nouvelle compétition, me mettre au défi dans un nouvel environnement et essayer de parler une nouvelle langue. Le Top 14 est une des meilleures compétitions au monde à l’heure actuelle, avec de nombreux joueurs de classe mondiale. J’ai appris un tout petit peu le français à l’école et j’ai toujours pensé que j’aimerais vivre en France, tout en évoluant en Top 14. J’étais donc ouvert à un certain nombre de clubs ici, mais j’ai été très impressionné par la présentation de l’Aviron qui m’a été faite par Grégory Patat et Gerard Fraser, et par les ambitions de Bayonne. C’est ce qui m’a motivé.*
Il ne le cache pas : il ne connaissait pas grand chose de Bayonne avant de signer. Extrait:
Pas grand-chose. J’ai 3 ou 4 amis qui ont joué ici avant. Ils m’ont dit que c’était une superbe ville, avec du beau temps la plupart de l’année, à part entre décembre et janvier (sourire). Ils m’ont aussi dit qu’il y avait vraiment de bons supporters et une bonne ambiance au stade. Tout le monde m’a dit beaucoup de bien de Bayonne et m’en a parlé en des termes très positifs. Je me suis senti plus confiant en venant ici, sachant que beaucoup de gars avaient déjà aimé jouer ici.
Il savoure son début d’expérience avec Bayonne. Extrait:
Tout le monde a été très accueillant, désireux d’aider. J’ai été impressionné par les standards d’entraînement dès la première semaine. J’ai vécu à Bayonne pendant le premier mois et j’ai vraiment apprécié. Il faisait très beau, très chaud. La ville était animée et il y avait beaucoup de monde. Je viens de Sydney, qui est très proche de la plage. C’est donc agréable d’être près de la plage et de venir à Bayonne pour l’entraînement.
Pour lui, quitter l’Australie a été un véritable défi à relever. Extrait:
Je ne vais pas dire difficile, mais je pense que c’est un défi. Il y a une langue différente, une nouvelle ville sans famille et pas beaucoup d’amis. J’ai vécu la même chose à l’âge de 20 ans, en déménageant de Sydney à Melbourne. Je suppose que j’ai donc l’habitude de me faire des amis, de vivre de nouvelles expériences et de sortir de ma zone de confort. Je pense que jusqu’à présent, le temps est magnifique, les joueurs sont excellents. C’est assez facile. Mais ma famille me manquera toujours. Être ici pendant trois ans, c’est long. Mais jusqu’à présent, j’adore et j’espère que ça va continuer comme ça.
Dans la foulée, il a exprimé sa grande déception de ne pas pouvoir jouer la Coupe du monde. Extrait:
Ce fut, évidemment, très décevant, après avoir joué pour les Wallabies en 2020, 2021, 2022, ou avoir fait le premier match du Rugby Championship. Chaque fois que vous avez l’occasion de jouer pour votre pays, c’est un honneur et un privilège, mais vous voulez représenter votre pays au plus haut niveau, c’est-à-dire à la Coupe du monde. C’était une déception au début, mais ça ne sert à rien de s’attarder sur des mauvaises nouvelles comme celle-là. J’ai voulu aller de l’avant le plus rapidement possible, et ça a été une bonne occasion de venir ici un peu plus tôt, de rencontrer le groupe, de commencer à m’entraîner et de découvrir la ville. De plus, j’ai eu la chance de pouvoir profiter de la fin de l’été en Europe. En résumé, ce fut une déception, mais je suis prêt à relever le prochain défi.
Il n’a pas perdu espoir de rejouer pour l’Australie un jour. Extrait:
Ce n’est pas vraiment ma décision. J’espère pouvoir évoluer à un bon niveau, ici, à Bayonne. Pour l’instant, je me concentre pour faire une très bonne saison en Top 14 avec l’Aviron. Je veux apporter à l’équipe pour qu’elle réussisse le mieux possible. Ensuite, si à un moment donné, une opportunité se présente à nouveau, nous verrons ce qui se passera.
La prochaine Coupe du monde aura lieu en Australie. Ils veulent donc y faire un bon résultat. De mon côté, j’ai beaucoup appris lors de mes dix ou quinze premières rencontres avec l’Australie. Parfois, il faut faire des erreurs sur le terrain pour en tirer des leçons et je peux voir la stratégie qu’il a choisie. Il n’y a pas eu de rancune à ce sujet. La décision a été prise et je suis sûr que les jeunes joueurs auraient voulu faire beaucoup mieux à la Coupe du monde, mais… Je pense qu’ils ont maintenant acquis cette expérience qui, je l’espère, leur servira pour la prochaine Coupe du monde à domicile.