Le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix s’est longuement confié ce jeudi à l’occasion d’un point presse.
Lors de cet entretien, le patron du club de la Ville Rose a évoqué la mise à disposition des internationaux Français à l’équipe de France, par les clubs du Top 14.
Il affirme que les échanges ont été courtois, fermes et sans langues de bois. Extrait:
« Comme l’équipe de France avait besoin de refaire son plan d’attaque pour les quatre ans à venir, soit jusqu’à la prochaine Coupe du monde en Australie, on a commencé à échanger de façon courtoise, ferme et sans langue de bois. Comme toujours, il s’agit de regarder au loin pour ne pas partir dans les tous les sens, mais aussi de gérer l’urgence avec le prochain Tournoi des Six Nations qui va vite arriver.
La particularité de ce prochain Tournoi, c’est que les Bleus vont l’attaquer face à l’ogre irlandais. L’objectif de l’équipe de France est donc d’être performante très rapidement pour se sortir définitivement de la tête le dernier match de la Coupe du monde (perdu contre l’Afrique du Sud, en quarts de finale). »
Pour l’heure, aucune décision ferme n’a été prise concernant le nombre de joueurs mis à disposition du groupe France.
Ce sera le cas dans une dizaine de jours. Extrait:
« Le staff des Bleus nous a ainsi présenté un certain nombre de nouvelles exigences, qui sont encore en discussion, poursuit Lacroix. Sur les temps de préparation et le nombre de joueurs, notamment, on ne s’est pas encore mis d’accord. Dans une dizaine de jours, grand maximum, on sera fixés. Soit pour reprendre la formule précédente avec 42 joueurs mis à disposition et 14 joueurs rendus à leur club en milieu de semaine (pour n’en garder que 28 jusqu’au match), soit pour resserrer le groupe de 42 à 34 joueurs.
Le jour de libération des 14 joueurs ou des 6 (en cas de passage à 34) est également encore en discussion. Parce que la spécificité de ce Tournoi, avec un match le vendredi (contre l’Irlande) et deux le dimanche (contre l’Italie et le pays de Galles), complexifie les choses. Si tous les matches avaient lieu le samedi, il y aurait des dates de libération le mercredi, de façon habituelle. Or, ce n’est pas le cas. Ça se joue donc à la négo. Est-ce qu’on libère les joueurs le mercredi ou le jeudi ? Est-ce qu’on reste à 42 joueurs ou on passe à 34 ? »
Pour conclure, Didier Lacroix exprime l’agacement des clubs du Top 14 de ne pas pouvoir récupérer certains joueurs, en période de doublon. Extrait:
« De plus en plus souvent, les matches se jouent à quelques points. Or, ces points peuvent pencher d’un côté ou de l’autre selon qu’on récupère ou pas un joueur à temps pour jouer le week-end en club. Vous savez, ça fait parfois râler de ne pas pouvoir récupérer du monde à un jour près pour négocier un match de doublon. Il faut donc rentrer dans le détail.
À nos yeux, il y a eu des moments de préparation à la Coupe du monde incroyablement forts lors de la saison passée. Mais quand on est à quatre ans de la prochaine Coupe du monde, ces moments-là doivent être réfléchis différemment, avec une autre temporalité. Les conditions des six prochains mois ne seront pas forcément celles des six mois qui précéderont la prochaine Coupe du monde en Australie. On est suffisamment intelligent pour savoir réadapter les choses. »