Cette semaine, l’ancien joueur de Narbonne ou encore de Montauban et de l’USAP, Cédric Rosalen est décédé à l’âge de 43 ans des suites d’une embolie pulmonaire.
Joint par Midi Olympique, l’actuel entraineur des avants de Montpellier, Christian Labit a exprimé sa terrible tristesse.
Cédric Rosalen était l’un de ses meilleurs amis.
Il a tenu des propos très forts. Extrait:
“Avec Cédric, nous partagions les mêmes passions, les mêmes plaisirs chez nous, à Gruissan notamment. Nous étions donc liés par les “à-côtés” de la vie. Et voilà… C’est terrible d’apprendre ce genre de nouvelle. C’est tellement brutal, c’est dur. On ne s’y attendait pas du tout. Je l’ai eu au téléphone durant le week-end. Mentalement, il allait bien. Il avait la sensation que… (Il s’arrête)
Cédric était d’un caractère positif. On sentait qu’il n’était pas très bien ces derniers temps. Du moins, je le savais parce qu’avec Thomas Clavières qui était très proche de lui, on avait des nouvelles. Le petit Clément Clavières (fils de Thomas, qui joue à Narbonne, NDLR) est très ami avec mon fils et ils sont tout le temps à la maison. Cédric est son parrain, même presque son second père. On l’a appelé ensemble dimanche mais il avait le moral, on croyait que ce n’était pas très grave. Surtout que Cédric me l’avait confirmé.
Il souffrait car il avait de l’eau dans les poumons et il ne pouvait pas très bien respirer. Mais il m’a dit qu’on lui enlevait l’eau ce lundi. Il n’avait pas la sensation que ce serait plus grave que ça. Personne d’ailleurs. Je lui avais proposé qu’il vienne voir nos docteurs sur Montpellier, et il m’avait répondu : “Ecoute, je vois ça à Béziers lundi ou mardi, et je te tiens au courant, suivant comment ça se passe.” (Très ému) Je ne pourrai pas lui prendre rendez-vous. […]
Cédric, on allait à la chasse et à la pêche ensemble. Je l’ai connu en tant que joueur à Narbonne et c’était une joie de jouer avec lui. C’était un artificier. Il posait le ballon et c’était le feu d’artifice à chaque fois. Il faisait lever le stade. On a connu des périodes où nous n’avions pas trop de moyens et où nous n’étions pas très bons dans le jeu. Mais on s’appuyait sur une grosse volonté collective et sur Cédric pour passer les pénalités et enquiller. Ce stade, ce terrain, c’étaient les siens. Il connaissait le vent par cœur. J’étais capitaine et, dès qu’il y avait une pénalité, je disais automatiquement “trois points”. Quels que soient les endroits du terrain, on la prenait et c’était tout le temps trois points. On avait une confiance infinie en lui, il ne tremblait jamais au pied. On gardera tous, dans le monde du rugby, une image positive de lui. C’était un très bon joueur et surtout un vrai bon mec. Un garçon comme on les aime, toujours présent, toujours le même. Je suis extrêmement triste. On avait partagé beaucoup d’émotions ensemble. […]
J’ai été son coéquipier et son entraîneur. On se suivait et il était venu à Carcassonne où il a terminé sa carrière. J’avais bénéficié un peu de la chute de Montauban pour récupérer plusieurs joueurs, dont Cédric, avec qui j’avais une relation particulière. Il y avait eu un convoi avec Etien, Koffi, Delboulbes et Le Bourhis. Cédric était également à l’initiative de leur venue. L’entraîner, c’était génial aussi. C’est surtout un pote. Il avait seulement 43 ans, deux filles… C’est terrible. Franchement, je suis effondré.”