Certains anciens joueurs de Patrice Collazo se sont confiés, via Midi Libre, au sujet du nouveau manager sportif du club de Montpellier.
Le centre du CA Brive, Guillaume Galletier connait bien Patrice Collazo pour l’avoir côtoyé pendant plusieurs mois au CAB, avant que le technicien ne se fasse licencier.
Il raconte d’ailleurs une anecdote sur son ancien manager. Extrait:
“On est tombé sur un super manager. Il a tout fait pour que ça se passe bien. Une fois, il nous a tous invités dans son appartement de 30m2 pour manger et boire des coups. Et à chaque fois, c’était à ses frais. Il a donné de sa personne et de sa poche.”
Guillaume Galletier se rappelle que Patrice Collazo tenait des expressions Toulonnaises dans son discours, dans le vestiaire Briviste. Les joueurs du CAB ne comprenaient rien. Extrait:
“Il nous sortait 15 expressions Toulonnaises à la minute, on ne comprenait rien, on était mort de rire.”
Patrice Collazo en rigole lui-même. Extrait:
“A une période, Saïd Hirèche les notait sur un carnet. Dans chaque région, il y a des expressions propres mais c’est vrai que si je n’ai pas pris mes pilules, il peut y avoir des trucs qui sortent qui ne sont pas toujours… (rires) Des fois, les joueurs me regardaient un peu interpellés et se disaient : “Mais qu’est ce qu’il nous dit ?” Des fois, il n’y a que les gens d’en bas qui peuvent comprendre comment on parle.”
L’ailier Vincent Rattez qui a connu Patrice Collazo au Stade Rochelais enchaîne avec une autre anecdote. Extrait:
“Patrice, j’en garde que des bons souvenirs. Il était dur, c’est vrai, mais je savais gérer. Quand il était de mauvais poil, hop, tu dis bonjour et tu t’en vas. Dès que ça allait mieux, je savais lui mettre des pièces. Tu t’adaptes.
À La Rochelle, même quand on a fait notre série de 12 victoires d’affilée, si on faisait de la merde à l’entraînement ou qu’on était un peu trop dilettante, il nous parlait comme si on jouait le maintien.
Une anecdote ? On revenait de Gloucester après une grosse défaite (35-14). On était rentré à 2h du matin et Patrice nous a donné rendez-vous au stade à 6h. Il nous a fait regarder notre match en entier. Si un joueur s’endormait… C’était d’ailleurs compliqué pour Kini Murimurivalu. A la fin, il nous a dit : “C’est bon ? Vous avez bien vu votre merde ? Vous pouvez rentrer vous coucher.
Je peux comprendre qu’avec certains ça ne passe pas, comme avec la nouvelle génération. Moi ça allait, je savais gérer. Il en faut des caractères comme ça dans le rugby.”