Invitée de Bartoli Time ce dimanche sur RMC, Amélie Oudéa-Castéra s’est exprimée sur l’arrivée de Bernard Laporte au sein du MHR et lui a répondu sur ses propos qu’il avait tenu après la Coupe du monde de rugby, où il estimait que le XV de France aurait dû être champion du monde.
“Un grand amoureux de sport”. Lorsque Amélie Oudéa-Castéra s’exprime à propos de Bernard Laporte, la ministre des Sports garde un profond respect pour l’ancien président de la FFR, désormais directeur du rugby à Montpellier. Son arrivée dans l’Hérault a fait couler beaucoup d’encre et entraîner beaucoup de critiques, ce qui n’a pas empêcher Bernard Laporte d’avoir des mots forts pour les “cons agacés” sur RMC le 19 novembre dernier.
“Est-ce que c’était le meilleur des choix? Je n’en suis pas sûre, dans la mesure où, dans ses liens avec Mohed Altrad, des éléments ont été mis en avant par le juge avec des faits de corruption. Est-ce que c’est le meilleur signal sur le plan de l’éthique? Ça les regarde et ça regarde le juge.”
La ministre des Sports ne cautionne pas la sortie de l’ancien patron de la FFR après la défaite des Bleus en quart de finale de la Coupe du monde de rugby face à l’Afrique du Sud, où il assurait qu’Antoine Dupont et ses coéquipiers auraient dû soulever le trophée Webb Ellis.
“Je suis très attachée à être fair-play avec Bernard Laporte. J’ai toujours dit que dans le fait que la France ait gagné cette candidature pour accueillir de la Coupe du monde de rugby, j’ai toujours dit qu’il avait joué un rôle avec Claude Atcher. C’est eux qui sont allés chercher cette victoire, cette candidature, rappelle la ministre. Je pense qu’il aurait pu avoir le même fair-play pour reconnaître que cette Coupe du monde avait été bien organisée et pour féliciter les équipes. C’est surtout la fin de ses propos qui me laisse très sceptique et qui m’étonne. Car ça laisse entendre que les matchs de rugby se gagnent avant dans les commissions. Il est capital d’avoir une influence au cœur des instances mondiales, européennes. S’il veut aller sur ce terrain là, c’est sous sa présidence que la présence française a reculé.”
En guise de conclusion, Amélie Oudéa-Castéra a envoyé une ultime pique à Bernard Laporte, affirmant tout le bienfait qu’a entraîné l’arrivée de Florian Grill à la tête de la Fédération Française de rugby. Le nouveau patron de la FFR “a su reconstruire des tas de lien de confiance qui avaient été écornés” ces derniers mois, notamment sous la présidence de l’actuel directeur du rugby du MHR.
C’est via Midi Libre que Bernard Laporte a décidé de répondre à Amélie Oudéa-Castéra. Et attention, il ne passe pas par quatre chemins. Extrait :
“Quand j’entends la ministre dire qu’avec moi, on a dégringolé… Avant que j’arrive, on n’était rien. Je suis devenu vice-président du VI nations, de la fédération internationale et du jour au lendemain, on n’est plus rien.
J’y étais avant elle (au ministère des Sports). Dans trois ans, plus personne ne parlera d’elle, je connais l’histoire (rires). Ils oublient qu’ils sont de passage. Apparemment, elle est ambitieuse. Elle se verrait présidente de la République. Je ne voterai pas pour elle, je vous le dis de suite (rires).”