Le week-end dernier, Provence Rugby a reçu une grosse claque sur la pelouse de Grenoble (45-10).
Interrogé via Midi Olympique, le talonneur de Provence Rugby, Jean-Charles Orioli n’a pas manqué d’exprimer sa déception et son agacement. Extrait:
C’est la première grosse défaite de la saison. On aime à croire que c’est un accident. Il ne faut pas se mentir, on a été dominés dans tous les secteurs. On ne tourne pas loin à la pause, mais le score est flatteur à la vue de la première période. On a été dominés de la tête et des épaules. On a bien travaillé. On s’est remis en question. Ce genre de prestation contre Grenoble ne doit plus arriver. Le groupe est revenu dessus, dès dimanche, de manière collective. Ce n’était pas très agréable. Il a fallu passer par là.
On se le garde dans le coin de la tête pour continuer à avancer vers notre objectif. Chaque semaine, on a l’opportunité de tout remettre sur la table. Dax est une occasion. La semaine a été tendue. On ne peut pas faire oublier ce match, mais on se doit de rebondir. Ce n’est pas l’adversaire qui importe, mais plutôt nos attitudes. Après, il ne faut pas tout remettre en cause pour une défaite. Le groupe est sur les bons rails. Ça travaille bien. Il y a de la qualité individuelle sur le terrain, le staff est très expérimenté. Les infrastructures sont magnifiques et permettent de bien travailler.
Selon lui, Provence Rugby a toutes ses chances pour monter en Top 14. Extrait:
Je suis là depuis une saison, mais je sens que c’est la bonne année pour casser le plafond de verre de la phase finale. Il n’y a rien qui est acquis. On n’est qu’à la moitié du championnat. C’est encore long, mais cela doit être la bonne année pour le club. Étant de la région, je suis l’évolution du projet depuis un long moment. Je sens un club qui a voulu mettre les choses dans l’ordre avec la création du centre d’entraînement et l’amélioration du stade. Tout ça a été permis par la volonté du président et de la mairie. À terme, on sent cette ambition d’évoluer au plus haut niveau, mais il faut passer la première marche.
Il se réjouit d’ailleurs de la signature de George North pour les saisons à venir. Extrait:
Tout le monde est conscient qu’il est difficile de passer à l’échelon supérieur. Les clubs montent, mais c’est difficile de rester dans l’élite par la suite. Pour cela, il faut des joueurs de classe internationale. Il fait partie de ces joueurs. Avec l’arrivée de North, Denis (Philipon, NDLR) met en place un nouvel étage de la fusée. Il veut faire venir des joueurs de très haut niveau pour crédibiliser le projet de Provence Rugby.
En fin de contrat avec Provence Rugby au mois de juin prochain, le talonneur ne sait pas encore de quoi sera fait son avenir.
Il n’écarte pas l’idée de continuer sa carrière. Extrait:
Je me sens très bien, comme un jeune. J’ai la banane. Je suis un des plus expérimentés de l’équipe même si Jimmy (Gopperth) à 40 ans passés (rires). Mon rôle n’a pas été défini à mon arrivée, mais il est naturel que j’accompagne les jeunes éléments dans cette aventure. Je partage mon expérience du haut niveau, mais ce n’est pas suffisant. Je veux continuer à rester compétitif pour les matchs qui comptent et notamment la phase finale. Pour l’instant, ça se passe super bien. Les résultats sont là. Il y a tout pour prendre du plaisir.
Ma femme et mes enfants sont heureux de ce retour aux sources. Je les ai baladés pendant dix dans toute la France et il était important que je pense à eux. J’étais prêt à arrêter en fin de saison dernière. C’était un des seuls projets qui pouvaient me faire continuer, car tout est excitant ici. À vrai dire, je ne me prends pas la tête sur la suite. Si ça se passe bien, que le corps suit, qu’il y a l’envie de toutes les parties, je peux continuer. Il faut voir si tous les facteurs sont réunis, mais l’essentiel est d’abord de penser à l’équipe.