Gravement blessé à un genou la saison dernière, l’ouvreur du LOU Rugby, Léo Berdeu va enfin pouvoir rejouer ce samedi contre le Connacht, en Champions Cup.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a évoqué ce retour à la compétition. Extrait:
Depuis mon opération, je m’étais fixé une date de retour autour des huit mois, huit mois et demi… Si je dois être tout à fait honnête, je visais le match contre l’Usap dans 15 jours, parce que c’est face à Perpignan que je m’étais blessé et que cela aurait pu être une jolie manière de boucler la boucle… Mais puisque j’avais pris un peu d’avance sur tous mes protocoles en fin de rééducation et que je me suis rapidement senti bien à mon retour à l’entraînement, on s’est dit que cela pouvait finalement être une opportunité de reprendre en Coupe d’Europe face au Connacht.
Il affirme se sentir totalement prêt. Extrait:
Oui, je me sens prêt. J’imagine que l’excitation va commencer à venir ce vendredi, mais physiquement je n’ai pas trop de question à me poser. Je sais que mon genou est solide et je ne ressens plus de contrainte. Même au sujet du jeu au pied, j’avais encore quelques adhérences qui me gênaient au moment de mes frappes, notamment sur le dernier appui. Il m’a bien fallu deux ou trois semaines pour retrouver de bonnes sensations au niveau du jeu au pied, mais ça va bien mieux aujourd’hui, et je pense avoir récupéré la puissance et la précision d’avant ma blessure. Enfin, je l’espère (rires).
Dans la foulée, il indique que tout est allé finalement très vite pour lui. Il explique pourquoi. Extrait:
Au final, ces huit mois sont plutôt vite passés. Dans mon malheur, j’ai eu de la chance : lors de ma convalescence il y a eu les deux mois d’été, puis les deux mois de Coupe du monde. Au final, sur huit mois, je n’ai aurait manqué « que »quatre mois de compétition. Cela aurait pu être bien pire… C’était la première grosse blessure de ma carrière, la première grosse opération, alors j’ai essayé d’aborder cette période le plus positivement possible. J’ai commencé à me poser pas mal de questions au sujet de mon après-rugby. J’ai aussi pris le temps de me concentrer un peu plus sur la musculation, ce que j’avais du mal à faire avant, également d’effectuer tout un travail technique, au niveau de mon pied gauche, de ma passe, de ma vitesse.
Le LOU Rugby effectue un début de saison très poussif. Léo Berdeu réagit. Extrait:
C’était compliqué. Je les croisais tous les jours mais au final, nous n’avions pas les mêmes horaires… Malgré tout, comme je reste un des leaders de ce groupe, j’ai ressenti le besoin de m’exprimer. Il ne faut pas se mentir : personne ne s’attendait à vivre une situation pareille, et on est en situation d’urgence. Si on ne veut pas pleurer à la fin de la saison, il faut en prendre conscience. J’espère à ce titre que cet intermède de la Coupe d’Europe va nous permettre de basculer sur quelque chose d’un peu plus positif.
Il tente d’expliquer cette faillite. Extrait:
Chaque saison est différente. Là, sans se trouver d’excuse, on a quand même perdu avec de gros leaders entre le départ à la retraite de Toby Amold et les blessures de Jean-Marc Doussain et Dylan Cretin. Sur le terrain, on sent qu’il manque de joueurs susceptibles de rameuter tout le monde. Dès qu’on prend deux essais, tout le monde baisse la tête et on n’arrive pas à se remobiliser l’accumulation de blessures a fait le reste, le groupe s’est posé des questions, et cela a généré des tensions supplémentaires qui n’étaient pas nécessaires. Après tout, n’importe quelle équipe serait moins performante lorsque le XV-type est à l’infirmerie.
Pour conclure, Léo Berdeu affirme espérer apporter un peu au groupe lors de son retour programmé ce samedi. Extrait:
Je ne suis personne pour imaginer que mon retour changera quoi que ce soit. Si j’arrive simplement à apporter au groupe de l’énergie positive, mon envie et ma détermination, ce sera déjà très bien. Dans un coin de ma tête, j’ai aussi l’idée d’essayer d’apporter un peu de sérénité, notamment sur la gestion des sorties de camp qui sont un de nos gros points faibles et ont tentdance à devenir une source de stress. Et au-delà de tout, tout simplement, retrouver le plaisir d’être sur le terrain et de jouer.