L’ouvreur du Racing 92, Antoine Gibert a été retenu dans le groupe France pour préparer le Tournoi des Six-Nations.
Ce-dernier s’est confié via L’équipe pour exprimer sa joie.
Il l’affirme : jouer pour l’équipe de France est un rêve. Extrait:
Ce n’était pas inespéré, même si c’est toujours un rêve, mais c’est sûr que je ne m’y attendais pas vraiment quand j’ai commencé la saison. Je suis un compétiteur, je joue au Racing et forcément j’ai envie de rêver un peu plus. Mais j’étais conscient que pour être appelé en équipe de France, je devais être plus ou moins titulaire dans mon club. Et je n’en avais jamais vraiment eu l’opportunité.
Il explique comment il a appris la nouvelle. Extrait:
Patrick Arlettaz m’a appelé hier après-midi. J’étais très stressé parce que je m’étais pris au jeu. J’essayais déjà de me dire que c’était bien qu’on parle de moi, ce qui n’était jamais arrivé, et qu’il fallait que je redouble d’effort pour être appelé. Au final, il y a eu cette bonne nouvelle et j’étais vraiment beaucoup trop content. C’est incroyable.
J’ai coupé le micro et gesticulé dans tous les sens. Je n’allais pas crier parce que Stuart Lancaster était à côté. J’étais juste surexcité. J’étais très, très, trop content. Après, tout le monde était aussi très content pour moi au club. Quelques joueurs ont vu que j’avais un sourire que je ne pouvais pas enlever. Ils m’ont demandé ce qui se passait. Ensuite, de pouvoir le dire surtout à mes parents et à ma sœur, c’était très, très fort. Eux aussi s’étaient pris au jeu, même si je n’en avais jamais parlé avec eux. C’était assez intense.
Le coup de fil de Patrick n’a pas duré très longtemps. Il voulait surtout m’annoncer la nouvelle. C’est aussi nouveau pour lui, je suppose. Il m’a dit qu’ils aimaient mon profil parce que j’étais polyvalent. Là où je suis content, c’est que ça va peut-être me servir alors qu’avant ça me desservait un petit peu. J’étais souvent le bon remplaçant. Comme quoi, c’était peut-être un mal pour un bien et ça va peut-être me servir maintenant. Je suis juste très content d’être appelé, je vais répondre à quelques messages que je suis en train de recevoir. Je vais surtout profiter mais d’abord être concentré sur le match face à Cardiff (samedi, en Coupe des Champions) parce que nous ne sommes pas encore qualifiés. Après, ça ne sera que du plaisir.
Il indique dans la foulée avoir eu la possibilité de signer à La Rochelle ou à Toulouse, mais il a préféré rester au Racing. Extrait:
C’est vraiment un travail collectif avec mes parents et ma soeur, qui m’ont toujours mis dans les meilleures dispositions pour exercer ma passion. Après, d’un point de vue professionnel, je n’étais pas loin d’aller à La Rochelle ou à Toulouse et j’ai fait le choix de rester au Racing, qui m’a toujours fait confiance, et où je voulais rester. Ça récompense pas mal de choix de vie et de carrière même si le plus dur est à venir.
Il se dit excité de rejoindre le groupe France mais pas stressé. Extrait:
Le stress, ce n’est pas le bon mot. C’est davantage de l’excitation. Je suis très, très proche de Gaël (Fickou) qui est comme l’intendant là-bas. En vrai, je ne suis pas stressé mais surexcité. J’ai trop hâte de commencer les entraînements.
Bien sûr, j’ai envie de rêver et d’avoir une première sélection. Mais j’y vais surtout pour apporter ce que je peux. Si j’ai été appelé, c’est parce que mon profil intéresse les coaches et que je peux apporter quelque chose. Je vais tout donner et je verrai ce qui se passe.
Je suis très stressé pour les matches, je me mets beaucoup de pression. J’ai besoin de cette peur pour les préparer. Mais de manière générale, je ne suis pas un stressé de la vie. Ce n’est que la première étape. Forcément, j’ai envie de monter la deuxième marche, puis la troisième et la quatrième. Je veux juste tout donner.