Le jeune trois-quarts centre de la Section paloise (20 ans, 1 sélection) compte bien profiter à fond des deux prochaines semaines à Marcoussis. Malgré la concurrence, il veut se faire une place dans le groupe qui disputera les Six Nations (2 février au 16 mars).
Quelle a été votre réaction quand vous avez su que vous étiez dans la liste?
J’étais très content, bien sûr. Je n’étais pas sûr d’être dans cette liste. Pour être honnête, c’est vrai qu’il y a beaucoup de joueurs qui sont en très grande forme. De toute façon, la sélection est tout le temps remise en question sur les différents rassemblements donc j’ai été très content et rassuré. Je suis motivé, on va y aller à fond.
Qui vous a appelé pour vous prévenir que vous étiez appelé? Étiez-vous accroché à votre téléphone avant l’annonce de la liste?
Non, honnêtement je n’attendais pas l’appel avec impatience. Patrick Arlettaz m’a laissé un message mardi, la veille de la liste. Je l’ai rappelé et il m’a annoncé que j’étais dans les 34. J’étais très content même si j’évite de lâcher tout mon enthousiasme avec les gens que je ne connais pas trop. Il a été très chaleureux. J’ai eu de bons échos sur son côté humain donc je n’étais pas surpris quand on a discuté de tout et de rien. C’est rassurant.
De quoi avez-vous parlé tous les deux justement? Du jeu d’attaque qu’il veut déployer avec les Bleus?
Non, pas encore. Il a dit qu’on allait en parler plus en détail quand on serait à Marcoussis. On a parlé de mon début de saison. Comment lui il me voyait. Qu’est-ce que moi je voulais améliorer. Une discussion plutôt banale. C’était chouette.
Vous disiez que vous n’étiez pas sûr d’être appelé pour préparer le Tournoi. Qu’est-ce qui vous a fait douter?
A chaque fois, tout est remis en question. Il y a beaucoup de joueurs qui ne sont pas là et que l’on pensait voir dans la liste. Il faut toujours se remettre en question. On repart sur un cycle de quatre ans et on ne sait pas ce que le staff a dans la tête. Il y a beaucoup de de joueurs qui ont un très bon potentiel, un très bon niveau donc il y a beaucoup de concurrence et tant mieux! C’est ce qui rend l’équipe de France très compétitive.
Fabien Galthié expliquait avant la liste dans les colonnes de L’Équipe que 80 à 90% de l’effectif du Tournoi irait à la Coupe du monde 2027 en Australie. C’était primordial de faire partie de cette liste?
Je ne lis pas la presse, je ne suis pas tout ce qui se dit. Mais c’est plutôt logique de se dire que l’on part sur un cycle post-Coupe du monde 2023. C’est à ce moment-là qu’il faut créer une nouvelle dynamique pour les quatre ans jusqu’à la prochaine Coupe du monde qui est dans la tête de tous aujourd’hui. De toute façon il faut y être dans la liste, quoi! Même si en quatre ans, il y aura des changements, des blessures…
Vous avez fait toute la préparation des Bleus l’été dernier mais vous n’avez finalement pas été appelé pour disputer la Coupe du monde. C’était important de revenir vite avec le XV de France pour tourner la page? C’est un soulagement?
Non, pas forcément. J’avais déjà réussi à tourner la page il y a quelques mois. C’est vrai que je l’ai eu très dur de ne pas pouvoir participer à cette Coupe du monde. Comme les huit autres joueurs dans mon cas. Mais depuis, tout le monde a repris. Le TOP14 est reparti plein de pot. Je pense que j’ai switché à ce moment-là.
Y a-t-il quand même cette envie, cette frustration, cet appétit de retrouver tout de suite les Bleus?
Pas forcément par rapport à la Coupe du monde. Mais bien sûr que l’on a envie d’y retourner! Après, je ne me mets pas dans la peau de ceux qui ont perdu en quart de finale. Peut-être que pour eux la frustration est différente. Moi j’ai envie d’y retourner pour m’entraîner pour être avec tous ces grands joueurs, pour apprendre, pour progresser et après pour essayer de postuler. Pour matcher!
Via RMC Sport