L’élimination du XV de France en quart de finale de la Coupe du monde contre l’Afrique du Sud a provoqué un traumatisme pour les joueurs mais également une forte déception chez les supporters.
Didier Retière, co-entraineur des Bleus entre 2008 et 2011 fait un point sur la situation.
Il affirme que les internationaux ont été très marqués par cet échec. Extrait:
« Les internationaux qui ont disputé cette Coupe du monde sont encore très marqués et certaines certitudes construites durant quatre ans ont été ébranlées. »
Il estime dans la foulée que l’attente a diminué de la part des supporters, suite à cette élimination prématurée du Mondial. Extrait:
« Il y a moins d’attente que par le passé côté supporters, l’engouement pour ce Tournoi s’est un peu dégonflé et il va falloir que ce quinze de France refédère un public. Ce qui est le plus rageant, c’est qu’on ressent un immense gâchis. Mais ce n’est pas pour autant un champ de ruines. »
Interrogé par L’équipe, Patrice Lagisquet estime que les Bleus devront débuter par une belle victoire contre l’Irlande pour tourner la page de cette Coupe du monde frustrante. Extrait:
« Pour prendre une revanche sur le destin et évacuer la déception, la frustration, le sentiment d’injustice, rien de mieux d’entrée qu’un match à enjeu élevé qui décide presque de la victoire dans le Tournoi. »
Jean-Luc Sadourny indique que la pression sera clairement sur les épaules des Bleus. Extrait:
« La pression sera sur les épaules françaises puisque nous recevons l’un des favoris. Cette pression médiatique, sportive et populaire peut s’avérer pesante. »
Pierre Berbizier demande aux Bleus de ne pas se tromper d’adversaire vendredi soir. Extrait:
« Si les joueurs sont animés par un sentiment de revanche, c’est une revanche sur qui ? Sur les Irlandais, qui eux aussi ont été éliminés en quarts de finale ? S’ils veulent prendre une revanche, les Français doivent la prendre sur eux-mêmes, mais il ne faut pas se tromper : vendredi, l’adversaire c’est l’Irlande. »
Dimitri Szarzewski conclut. Extrait
« Soit la pression inhibe, soit elle permet de se surpasser. En 2007, 2011 et 2015, j’ai vécu des traumatismes et, comme lorsqu’on tombe de cheval, il a fallu vite se remettre en selle. Quand on sort d’un échec, on se remet plus fortement en question pour renouer avec la victoire. »