Interrogé sur CLe Sport, l’ancien technicien et adjoint de Fabien Galthié au Rugby Club Toulonnais, Fabrice Landreau a réagi aux critiques émises par Mourad Boudjellal sur Fabien Galthié.
Fabrice Landreau estime que Mourad Boudjellal a le besoin d’exister et a donc émis des critiques dans ce but.
Selon lui, Fabien Galthié ne s’est jamais mis le vestiaire à dos lors de son aventure à Toulon. Extrait:
“C’est un règlement de compte. Mourad Boudjellal a le besoin d’exister donc il a eu le besoin de faire cette tirade. Je n’ai pas eu le sentiment lors de ma saison passée à Toulon que Fabien Galthié se soit mis le vestiaire à dos. J’ai eu Fabien Galthié comme capitaine au Stade-Français, il a même été le directeur de jeu en 2003 sous l’ère Nick Mallet et c’est un véritable meneur d’hommes !
Les gens règlent leurs comptes comme certains anciens internationaux, je ne comprends pas Olivier Magne ou Richard Dourthe. Qu’on n’aime pas l’homme, certes, mais on ne peut pas l’attaquer par rapport à cela alors que ce n’est pas du tout son image.
On lui reproche son bilan, le fait qu’il se fasse de l’autosatisfaction avec ses 90% de victoires. C’est du factuel. Ce qu’il se passe aujourd’hui, lorsqu’on est privé de ballon et qu’on a du mal à gagner la ligne d’avantage contre des équipes comme l’Irlande, on a du mal à inscrire des essais. On a pêché en conquête car derrière on avait une armada pour faire mal à ces Irlandais. Mais on n’a pas été bons devant, notamment sur les touches. La défense Irlandaise montait très haut sur l’homme et a remporté la guerre des rucks.
On n’a pas pu mettre de vitesse surtout que Lucu a été en grande difficulté car il était ciblé par les Irlandais.”
Pour rappel, Mourad Boudjellal avait pesté contre Fabien Galthié dans les colonnes de Sud-Ouest, en début de semaine. Extrait:
“Il a perdu l’équipe qu’avait montée Bernard Laporte qui était du sur-mesure par rapport à son caractère et à ses faiblesses. On a un entraîneur orphelin, avec pour l’entourer Laurent Sempéré et Patrick Arlettaz qui sont des bons mecs, de bons coachs. Mais qui sont admiratifs aujourd’hui d’être en équipe de France. Ils n’étaient pas préparés à cela. Ils n’osent pas s’imposer.
On va se retrouver avec le Fabien Galthié que j’ai connu à Toulon. C’est-à-dire un garçon qui en règle générale, se met le vestiaire assez vite à dos. Qui emploie le je, et le « sur je », dans tout ce qu’il dit et tout ce qu’il pense. Qui est sûrement un grand technicien mais pas un meneur d’hommes.”