Ce dimanche soir, le président de la Fédération Française de Rugby, Florian Grill a publié une lettre ouverte pour se défendre de certaines attaques dont il est victime depuis plusieurs semaines.
Lors de cette lettre ouverte, Florian Grill atomise Bernard Laporte, Guilhem Guirado, Mourad Boudjellal et Marie Pierre Pagès.
Florian Grill dézingue ces quatre personnes à tour de rôle.
Chacun en prend pour son grade.
A lire ci-dessous :
LETTRE OUVERTE A BERNARD LAPORTE, GUILHEM GUIRADO, MOURAD BOUDJELLAL ET MARIE PIERRE PAGÈS
“Cher Bernard, cher Guilhem, cher Mourad et très chère Marie-Pierre,
Avant notre élection vous aviez promis que le rugby serait à feu et à sang pendant la Coupe du Monde si nous arrivions aux commandes. On imagine votre déception car il n’en fut rien avec une Coupe du Monde totalement apaisée, telle que l’attendaient les clubs et le monde du rugby.
Mais avec la perspective d’une campagne, il faut croire que vous regrettez ce temps des escarmouches et de la tension (ah la bonne générale du temps passé ) pour remettre des pièces dans la machine alors que le rugby a toujours besoin d’apaisement après 7 années où vous avez entretenu les tensions en politisant le rugby comme jamais. Visiblement, et même si je ne crois pas que cela corresponde à la volonté des clubs, les coups bas vous manquent !
A tout seigneur tout honneur, Bernard tu m’accuses de « mentir sur les comptes ». J’avoue que ça me fait sourire. Si je te reconnais sans problème de vraies compétences d’entraineur, je pense que la lecture de bilans et comptes de résultat est un domaine où il y a une petite chance que je sois mieux placé. L’audit à venir de la Cour des Comptes sur la FFR va confirmer mes propos. On verra si tu les accuses de mentir eux aussi ? ce serait croustillant
Guilhem tu es bienvenu dans le rugby amateur que tu découvres et donc on ne peut pas vraiment t’en vouloir. Mais il faut croire que tu apprends vite : en à peine plus de 6 mois tu es déjà capable d’asséner un coup terrible en déclarant que notre bilan serait « une catastrophe ». Je note quand même avec malice que tu parles plus dans les médias qu’au Comité directeur où ta présence n’est pas continue, et ton silence assez étourdissant
Cher Mourad. Ce n’est pas la première fois que j’ai l’honneur de tes tirs à vue. Cette fois ci tu m’appelles « l’autre ». Sympa, un peu comme quand Bernard déclarait me concernant « Grill on s’en fout, seule sa mère le connaît ». En cela tu es fidèle à toi même et à ton ami Bernard. La fidélité est d’ailleurs une qualité que j’apprécie. Ceci dit maintenant que j’ai pu à plusieurs reprises me rendre en Ligue Sud ce qui m’était interdit du temps de la présidence d’Henri Mondino, j’ai pu me renseigner sur tes exploits passés et j’en sais beaucoup plus. Bravo pour les titres avec Toulon même si on peut regretter le peu de joueurs sélectionnables en équipe de France, mais je plains celui qui est passé derrière toi et qui a été contraint de combler les trous !
Si tu le veux je pourrais aussi t’expliquer le rôle d’une association car dans un club il n’y a pas que l’équipe professionnelle. Les EDR, les cadets, les juniors, les féminines, la formation, les arbitres… tout cela compte un peu quand même mais cela n’avait pas forcément tes faveurs. En tout cas tes conseils pour gérer le rugby amateur sont plus que bienvenus, comme pour Bernard et Guilhem qui semblent comme toi le connaître fort bien.
Ma très chère Marie Pierre. Tu égayes régulièrement nos comités directeurs par ta joie rayonnante que chacun apprécie. Mais là franchement c’est exceptionnel, tu as encore atteint un sommet. A en croire tes groupies sur les réseaux sociaux, adeptes des « fakes news », ton sifflet dans le salon du Stade Vélodrome lors de mon discours devant la délégation irlandaise est devenu une vraie bronca, comme si toute la salle, que dis-je, tout le stade l’avait repris à son compte. Non Marie Pierre, je me dois de rafraichir tes velléités d’entrainer les foules. C’était assez pitoyable d’entendre ton sifflet dans le salon et comme j’ai pu te le dire tu n’as pas fait briller l’image de la France et de la FFR avec cette attitude peu digne d’une élue. Mais non la hola lancée par tes soins n’est pas encore pour demain .
Et puisque tu distribues les bons et les mauvais points, permet moi Marie-Pierre, de te rappeler que tu as été trésorière de la FFR pendant 6 mois pendant lesquels… tu n’as rien vu. Rien de rien. Ni le million des australiens (quelle blague au passage), ni les 35 millions de dérapage d’un GIE qui devait selon toi gagner au moins 10 millions d’euros et qui en perd 25 (une paille un écart de 35 millions), ni tout le reste sur lequel ton prédécesseur a au moins eu l’honnêteté d’attirer mon attention dès mon élection…
Au passage, et là je rigole moins, vous devriez interdire à vos soutiens sur les réseaux sociaux de traiter vos anciennes équipes de « collabos » en faisant référence à 1940 !!! Les bras m’en tombent quand même. Déjà pour la violence des mots mais aussi pour l’amnésie collective qui s’est emparée de toi et des tiens! As tu oublié que vous aviez voté et validé la présence de 5 élus de votre équipe à notre Bureau fédéral pour le leur reprocher aujourd’hui ? C’est vrai que c’est un manque de chance pour toi qu’ils aient ouvert les yeux et découvert que nous étions des gens normaux et travailleurs.
Enfin à vous 4 un dernier mot. Vous et vos amis entretenez la petite musique qui voudrait que seul un ancien international pourrait être président. Que je sache Bernard ne l’était pas, mais si cette terrible règle d’airain devait s’imposer, il serait urgent de prévenir les 30 présidents de top 14 et de ProD2, les présidents de Ligues, de CD et de nos 1950 clubs car je crains que les internationaux aux manettes ne soient pas légion. Il va falloir en trouver des internationaux pour remplacer tous nos bénévoles !
Sachez en tout cas que pendant que vous ragez dans les media ou faites hurler vos troupes sur les réseaux sociaux en multipliant les fausses informations, nous enregistrons déjà les fruits de notre travail.
Et oui, j’ai une mauvaise nouvelle pour vous, je n’ai aucun doute sur le fait que nous allons réussir à redresser la barre de la FFR sans couper les moyens humains des équipes de France, sans toucher aux équipes salariés à Marcoussis et en donnant plus de moyens au local : ligues régionales, comités départementaux et clubs amateurs que vous avez négligé !
En tout cas merci de vos jugements définitifs, de vos bons mots, de votre expertise pointue des comptes fédéraux ou du rugby amateur. Sans vous je ne suis pas sûr que nous aurions tout vu
Et pendant que vous hurlez aux loups, nous… on bosse”