Interrogé via L’équipe, le troisième ligne international Français Anthony Jelonch a évoqué le plus beau moment de son année de rugby, lui qui ne pourra pas rejouer avant la saison prochaine en raison d’une grave blessure à un genou.
Et son moment le plus fort de son année rugbystique a été le moment où il a appris qu’il allait pouvoir disputer la Coupe du monde. Extrait:
Quand on m’a appelé pour me dire que j’étais dans la liste pour la Coupe du monde. Là, c’était un pic émotionnel assez fort. Le bonheur ! Et ensuite refouler les terrains. J’ai vécu une Coupe du monde magnifique. Pour moi, ça n’était que du bonus. Après il y a la défaite contre les Sudafs.
(28-29). Elle a été dure à réaliser au début puis à encaisser. On avait tous envie de bien faire, de gagner. Je crois qu’il y a des petites choses qui nous ont fait perdre le match ce jour-là, notamment un petit manque d’application.
J’ai revu le match dès le lendemain. Tout seul. Je l’ai regardé vite fait parce que je n’arrivais pas à dormir. Et encore une fois un peu plus tard. Je voulais voir pourquoi ça s’était passé comme ça. Ça fait mal à chaque fois. Après, quand tu es sportif de haut niveau, il faut vite passer à autre chose. C’était déjà extraordinaire de pouvoir faire une Coupe du monde après ma blessure. J’étais prêt à revenir pour le Tournoi mais mon destin en a décidé autrement (rires). Je vais ronger encore un peu mon frein mais je suis persuadé que je reviendrai.
Il espère pouvoir revenir au début du mois de septembre prochain. Extrait:
Le 8 septembre je serai à sept mois. Je me dis que ce serait pas mal vers la mi-septembre, comme la fois d’avant.
Pour conclure, Anthony Jelonch a expliqué avoir regardé les matches de l’équipe de France contre l’Irlande et l’Ecosse. Extrait:
Oui, j’ai regardé. C’est sûr qu’on se dit : “Je pourrais être là, etc.” Ça ne s’est pas super bien passé. On prend 38 points à domicile contre l’Irlande, qui a été impressionnante (17-38). Après il y avait une déception à digérer. C’est toujours compliqué. Mais ce qui a été beau, c’est la réaction en Écosse. Elle était compliquée à avoir et pourtant on va gagner là-bas (16-20). Sous la pluie.
Même si tout n’a pas été parfait, ce sont des choses qu’il faut savoir faire. Et puis limiter la casse quand on n’est pas très bien, c’est aussi très important. Dans un tel contexte, ça fait vraiment du bien mentalement. Même s’il y en a beaucoup pour dire : “Ouais, ça ne joue pas bien…” OK, mais ça gagne, et nous, on veut une équipe de France qui gagne. Et je suis persuadé que quand la confiance reviendra, on fera de bons matches. L’an dernier aussi on n’avait pas fait un bon début de tournoi et ça s’est fini assez bien. Gagné avec 50 points en Angleterre (10-53). On a beaucoup de caractère, donc je suis confiant pour la suite. »