Nicolas Jeanjean est devenu le nouveau directeur de la performance du XV de France suite au départ de Thibaut Giroud à l’issue de la Coupe du monde.
Ce-dernier s’est confié via L’équipe.
Dans un premier temps, il explique que les Bleus n’étaient clairement pas prêts physiquement contre l’Irlande. Extrait:
Sur l’énergie et l’intensité physique, on n’était pas au niveau contre l’Irlande, une équipe de très haut niveau rugbystique mais aussi physique. Il y a eu un gap. On n’a pas su répondre, on a plus marché qu’eux et on n’a pas su assumer les séquences qu’ils nous ont proposées.
Il a tenté de comprendre pourquoi les Bleus n’étaient pas prêts physiquement pour ce match. Extrait:
On s’est questionné, je me suis questionné sur les raisons de cette incapacité sur ce match-là, à répondre à l’intensité proposée par l’adversaire. Il a fallu essayer d’analyser ça, de trouver quelques solutions. Face à l’Écosse, c’était de bien meilleure qualité sur l’énergie et le déplacement, on était bien plus en place défensivement et offensivement. Le but sur cette fin de Tournoi, ça va être de rivaliser et pourquoi pas de mettre en difficulté nos adversaires sur le plan physique.
Il explique les raisons de ce déficit. Extrait:
Je crois que c’est un peu multifactoriel. Après la Coupe du monde, les joueurs ont tous eu des traitements différents. Certains ont enchaîné directement, d’autres ont eu quelques semaines de vacances, d’autres quelques mois. Malgré tout, on a été un peu surpris par le gap avec l’Irlande. L’équipe irlandaise fonctionne différemment : trois mois après la Coupe du monde, il y avait une différence de trois matches joués par rapport à nos joueurs. Ils ont pu les utiliser en travaillant ou se régénérant. Ça, c’est juste le constat. Ce qui est certain, c’est qu’on s’est mis au travail. On a essayé de trouver le meilleur équilibre possible au niveau du travail sur la régénération, parce que les joueurs viennent de loin. Mais il faut également les exposer aux intensités qu’ils vont avoir lors d’un match international.
Notre but, c’est d’optimiser le niveau de forme des joueurs. On a répondu de la meilleure manière sur le terrain en Écosse. Il y avait plus d’énergie sur le terrain, les joueurs ont rivalisé avec l’intensité physique proposée par l’Écosse, ce qui nous a permis de lutter, de tenir le match et de le remporter. C’est une réelle amélioration par rapport au premier match. On a une stratégie sur les semaines sans jouer où on va accumuler un petit peu de travail physique mais également de la régénération pour essayer d’optimiser toutes les chances d’avoir le maximum d’énergie pour la fin du Tournoi.
Il se dit satisfait de l’entraînement du jour qui s’est voulu à haute intensité. Extrait:
C’était un bon « ball in play » de 20 minutes, dans des conditions climatiques où techniquement c’était difficile d’assumer la conservation de balle, les transmissions n’étaient pas évidentes. Malgré tout, sur ce déplacement à Lille, il n’y aura pas de grosses averses mais ils annoncent un temps pluvieux également. À voir si on jouera avec le toit fermé ou non. C’était un bon entraînement je trouve. Pas forcément dans le contenu en première période, mais les joueurs ont su se ressaisir en deuxième période sur le côté technique et rugby. Dans l’énergie, tout le monde a fait les efforts pour assumer notre jeu offensif et défensif. Je suis assez satisfait de l’engagement des joueurs.