Ce vendredi soir, l’équipe de France U20 s’est inclinée à domicile contre l’Italie à l’occasion de la 3ème journée du Tournoi des Six-Nations (20-23).
C’est une terrible désillusion pour les Bleuets qui n’avaient jamais perdu contre l’Italie dans le Tournoi.
Interrogé via L’équipe, le sélectionneur de l’équipe de France U20, Sébastien Calvet a réagi.
Il a exprimé sa grande déception. Extrait:
No scrum, no win (pas de mêlée, pas de victoire)… On a quand même des occasions, on finit trois fois dans l’en-but sans scorer. C’est un match qu’on aurait pu gagner malgré toutes les difficultés en mêlée. On regrette aussi ce manque de rythme. C’était un match haché, on a essayé de tenir les ballons, de les jouer. Il y a eu trop de turnovers contre nous à la fin du match, c’est là-dessus que je suis frustré. Quand on est pris en mêlée, on est pris en mêlée… Les Italiens n’ont pas volé leur victoire. Ils ont été meilleurs en mêlée que nous. Mais à la fin, on doit absolument assurer la conservation pour aller chercher la victoire et on concède trois turnovers. C’est ça qui me perturbe plus. Mais bon, c’est une expérience qui va faire grandir ce groupe.
Il tente d’expliquer les raisons de cette défaite. Extrait:
Les Italiens ont une très belle équipe, qui est plutôt efficace au niveau du contact. Ils ont senti l’urgence et ils ont été beaucoup plus combatifs que nous sur cette fin de partie pour batailler sur les ballons. On voulait jouer, enchaîner le jeu, mais pour ça, il faut assurer la conservation. Ils ont été plus réactifs. Ils ont des morphotypes qui sont très intéressants au contact. Ils nous ont pris du bas vers le haut pour nous bloquer en haut. Ils ont ralenti toutes nos sorties. Mais c’est parce qu’on n’était parfois pas assez efficace sur les attitudes au contact du porteur de balle, notamment en première période.
Il regrette que ses joueurs n’aient pas réussi à emballer le match. Extrait:
C’était à nous d’emballer le match, de garder le ballon, d’enchaîner les temps de jeu. On l’a bien fait, il faut quand même relever quelques satisfactions. Dans la construction du jeu offensif, on s’est quand même donné les moyens de breaker, d’avancer, de jouer dans les espaces. Mais à la fin, on meurt à 10 m de l’en-but. On avait les clés mais on n’a pas su aller chercher cette victoire.
Je crois qu’avec les joueurs qu’on avait, on aurait dû gagner ce match. Ensuite, oui, si on a des joueurs plus aguerris, plus puissant, ça amène peut-être un autre match. Notre plan, c’est de construire le parcours de nos joueurs. Notre capitaine (Corentin Mézou) est né en 2005, je pense qu’il sera avide de rencontrer les Italiens avec un an de plus l’année prochaine, et sur l’efficacité au contact, il rendra deux fois plus. On ne va pas parler des absents, s’ils avaient été là, on ne sait pas ce que ça aurait donné. On aurait dû gagner ce match malgré tout.
Là où on est déçu, c’est qu’on est suivi par des chaînes télé, on remplit des stades et aujourd’hui je suis un peu triste pour les gens qui poussent derrière nous parce que je pense que cette première période était insipide et on doit remporter le match, il n’y a que la victoire qui est belle. Après, on s’est regardé avec les joueurs, on a dit qu’il fallait se nourrir de ça pour préparer la suite. Si on ne gagne pas le Tournoi, peut-être qu’on gagnera la Coupe du monde.
Il conclut en affirmant être très affecté par cette défaite. Extrait:
On est affecté, on est touché. Maintenant, c’est fait. On doit avancer avec ça. Ça doit nous questionner sur le système. Quand on est suivi, quand on est poussé, il faut qu’on puisse proposer au public des meilleures prestations. Avant de parler des absents, on va bien analyser tout ça avec les présents. Bien sûr, c’est rageant, ça nous rend fous. Mais ça ne change rien au projet. Même quand on avait le luxe d’avoir les joueurs qu’on voulait les saisons passées, on a toujours opéré une certaine rotation pour faire monter nos joueurs en compétence.
Je le redis, il y a plein de joueurs nés en 2005 (13 sur les 23 de la feuille de match vendredi soir), qui sont en première année. On a vu l’efficacité du projet la saison passé. Il ne faut pas tout jeter avec cette défaite. Le projet est fort, il reste fort. Pour le pays de Galles, on va voir notre stratégie parce que c’est un match avec des doublons, c’est toujours pareil. Mais par contre pour l’Angleterre, on essaiera de présenter une équipe très compétitive pour bien finir ce Tournoi, en France.