L’arrière du Stade-Français Paris, Djibril Camara était l’invité du président Toulonnais Mourad Boudjellal dans son émission “La Commission de discipline”, diffusée ce vendredi à 19h15 sur Eurosport.
Dans un premier temps, le joueur Parisien est revenu sur sa lourde sanction de six mois de suspension pour avoir manqué trois contrôles anti-dopage en 2012.
Il avoue avoir eu très peur de ne plus jamais pouvoir rejouer au rugby:
“J’ai eu peur d’être viré. Mais au départ, j’ai surtout eu peur d’être suspendu pendant une longue durée. Je n’avais pas pris conscience que ça allait vraiment être grave ce qui allait m’arriver. Je n’avais pas pensé que le club pouvait me virer pour faute grave. Sur le moment, je n’avais pas pensé à cela. Une fois que j’ai vu les dirigeants et notamment un certain Pool-Jones, j’ai compris que ça pouvait être grave. Mais la sanction a été de un an dont six mois de sursis. Ils ne pouvaient pas faire plus.”
Envoyé en Inde par son coach, il a passé un mois à entraîner de jeunes orphelins, mais pas que puisqu’il a également beaucoup fait la fête:
“Je suis allé en Inde pendant ma sanction. J’ai passé un très bon moment là-bas. J’ai entraîné des orphelin pendant deux semaines et ils avaient un tournoi ensuite. Ils ont gagné leur tournoi donc j’étais content. Mais au final, je suis resté un mois en Inde. C’est vrai que j’ai fait un peu la fête en Inde. Je pouvais faire quoi d’autre ? Je ne connaissais personne là bas ! Je ne sais pas parler Anglais et quand je bois de l’alcool, ça me désinhibe et je peux parler Anglais.”
Questionné sur le racisme dans le rugby, Djibril Camara l’affirme clairement: il est présent dans le rugby et notamment en Top 14:
“Depuis tout petit on entend des propos racistes sur les terrains, en Top 14 aussi d’ailleurs. Il n’y a pas si longtemps, ça a été sur les réseaux sociaux que l’on m’a insulté. Mais ce sont des crétins. Ça me touche car je me demande encore comment aujourd’hui, on peut être comme ça. Ce ne sont même plus des insultes. Le plus vexant, ce sont des cris de singe. Une fois c’était en Roumanie. Dès que j’avais le ballon, il y avait des cris de singe. Derrière, je n’ai insulté personne. J’ai juste montré que je savais jouer au rugby et qu ‘ils avaient tort de m’insulter. Et derrière, ils venaient me voir pour me demander des autographes. Au lieu de les insulter, je leur ai signé des autographes pour leur montrer qu’ils étaient bêtes d’avoir fait des choses comme cela. Donc oui, il y a du racisme dans le rugby.”
Pour conclure, Djibril Camara avoue avoir posé à plusieurs reprises pour les Dieux du Stade. Il n’en est pas forcément fier:
“J’ai commencé les Dieux du Stade à 17 ans. Mais j’avais l’autorisation de mes parents. Mais ma mère n’était pas au courant que je posais dans les calendriers. Elle a signé un papier, mais elle ne savait pas que j’allais terminer nu sur un calendrier. Donc j’espère qu’elle ne va pas voir l’émission (rire). Maintenant, je regrette. Maman, je regrette (rire).”