Matthis Lebel se faisait un plaisir de rejoindre le groupe France à la dernière minute suite au forfait de l’ailier Louis Bielle-Biarrey, touché à la nuque.
Celui qui devait initialement jouer avec Toulouse contre Clermont ce dimanche soir a finalement joué avec les Bleus contre l’Italie.
Interrogé via Midi Olympique, il est revenu sur ce week-end insolite. Extrait:
J’avais déjà eu la chance de jouer avec cette équipe mais j’aurais aimé raconter mon retour dans un autre contexte, avec un peu plus de plus de gaieté. On va dire que mon arrivée express a été assez cocasse… Mais aujourd’hui, tout est un peu biaisé par le résultat du match. Nous sommes forcément déçus. Le groupe voulait proposer autre chose et connaître une issue plus favorable. Ma petite aventure personnelle passe au second plan.
Il peste contre cette mauvaise dynamique des Bleus. Extrait:
Il y a eu une grosse déconvenue à la Coupe du monde, puis ce match délicat contre l’Irlande. Il faut retrouver une nouvelle dynamique pour redevenir l’équipe de France qui gagne ses rencontres, qui fait vibrer le public. Il y a quelque chose à nourrir de l’intérieur pour y parvenir. Cela ne peut pas venir que de Fabien Galthié, ça doit venir de tout le monde. Ce serait une erreur de se désolidariser. On doit rester ensemble et continuer à travailler pour redémarrer ce cycle de quatre ans.
Il félicite l’Italie dans la foulée. Extrait:
Il faut déjà féliciter l’Italie, qui est une très belle équipe, venue avec des ambitions. C’est une nation qui progresse sans cesse et elle l’a encore montré. Chapeau à elle. Malgré la frustration, notamment sur le contenu, c’est un match nul. On n’a pas perdu.
Je n’ai pas l’impression qu’on se mette la tête au fond du seau quand on ne marque pas. On sentait qu’on dominait, on passait beaucoup de temps dans leur camp. Mais on n’a pas concrétisé. Il faudra analyser la raison.
Il revient ensuite sur les dernières minutes de la rencontre avec la pénalité sifflée en faveur des Italiens. Extrait:
C’est le sport. A quatorze, l’objectif était d’aller chercher une pénalité décisive pour nous en fin de match. Mais il y a quinze joueurs en face, qui ont fait le nécessaire pour renverser la situation et se retrouver dans notre camp. Heureusement, on s’en sort sur un poteau sortant. Cela aurait pu être bien pire.
On a envie de rester unis. On passe des moments incroyables ensemble. Changer pour quoi faire ? Mais il est certain qu’il faut se remettre en question. C’est la base du sportif de haut niveau. Le jour où ça va marcher de nouveau, plus personne ne parlera de changement. On veut aller dans cette direction.
Pour conclure, Matthis Lebel réagit aux sifflets entendus à la fin du match. Extrait:
A juste titre, le public est très exigeant parce que cette équipe a montré de belles choses pendant les quatre années précédentes. C’est normal, au vu des joueurs qui composent notre groupe. On n’a pas su lui rendre tout le soutien qu’il nous apporte mais j’espère qu’il va continuer à être derrière nous. De notre côté, on va bosser et essayer de donner le meilleur sur les prochains matchs.