Ce samedi, l’Aviron Bayonnais s’est incliné sur la pelouse de la Section Paloise à l’occasion de la 18ème journée du Top 14 (42-40).
Interrogé à l’issue de la rencontre, le manager Bayonnais Grégory Patat a exprimé ses regrets étant donné que son équipe est passée tout proche de la victoire.
Il estime que ses joueurs ne se sont pas suffisamment payés en première période. Extrait:
On n’est pas assez payé en première mi-temps. 15-5, c’est trop dur pour nous. Je pense qu’on aurait dû se payer au moins un essai de plus. Et puis, il y a eu la discipline. À la 78ᵉ minute, on fait une faute bête, ils marquent un essai. Notre première mi-temps doit être plus consistante. On les laisse rentrer dans le match et on leur laisse aussi un essai gratuit, à zéro passe, ou une seule sur le troisième rideau, et après ils brèchent trop facilement notre ligne de défense. Derrière, on doit se déployer pour marquer et on leur a laissé trop de points faciles pour espérer faire un résultat. On n’est pas loin, on ramène un point, on avance à notre rythme.
Mais je pense que, encore une fois, il y avait l’occasion de faire mieux. On a été très fébrile sur les sorties de camp. On a le meilleur contre en touche, mais on ne sort pas les ballons, et on a pris des contre-attaques qui nous ont fait mal. Le match a basculé dans la folie rapidement, après ça a été à toi à moi. Si tu veux maîtriser un peu plus les choses et le rythme dans un match, il faut faire une vraie sortie de camp. Après chaque marque, on a été remis un peu en difficulté ou on a perdu des ballons trop facilement. À la pause, on dit aux joueurs que le territoire était important, qu’il fallait mieux sortir de notre camp, et on n’a pas su le faire.
Les Palois nous ont mis sous pression, on les a regardés. Mais quand on a eu la possession, en fin de première mi-temps, à partir de la 15ᵉ ou 20ᵉ minute, on a tenu le ballon et on leur a fait mal. C’est dommage qu’on ne score pas plus. Je regrette tout ça.
Après, il y a une faute à la 38ᵉ, les Palois balbutient un peu la touche, on ne va pas pousser un soutien et derrière, il y a essai. On critique une décision de l’arbitre. Pénalité contre nous dans nos 40 mètres, trois points encaissés et au final, on perd à -2.
Bayonne s’est fait refuser deux essais sur arbitrage vidéo. Et cela a eu le don d’agacer le manager Grégory Patat.
Il exprime sa grande frustration. Extrait:
Je pense qu’on est efficace dans les zones de marque. Maintenant, j’ai une incompréhension par rapport à la demande de la vidéo. C’est mon interrogation du soir. Il y a des ralentis qui repassent quand on passe un essai litigieux, il n’y a pas de ralenti quand l’autre équipe marque. J’aimerais qu’on trouve une règle plus claire par rapport à ça. Pour moi, il y a une incompréhension et je ne vais pas trop rentrer dans l’arbitrage parce que je les respecte trop.
On a besoin d’eux, mais il y a quelque chose qui me chagrine. Franchement, la question, c’est “y a-t-il essai ou pas essai ?” “Y a-t-il une raison pour ne pas accorder l’essai ?” Il n’y a pas de prise de position à avoir. Si on veut aller dans le détail, peut-être que Rémi Bourdeau aplatit sur la ligne, et qu’après la main passe.
Ça manquait de clarté pour moi. Il y a une contre-attaque qui faudra analyser avec un en-avant possible. Ce que j’aimerais, c’est qu’il y ait une équité dans ces moments-là. Et bon, c’est souvent pareil à l’extérieur. Les équipes qui jouent à l’extérieur, le ralenti revient plus souvent sur leurs actions. Mais il y a quelque chose qui cloche.
Dans la foulée, il fait un point sur la saison de son équipe à l’extérieur. Extrait:
Dix matches, dix défaites, oui, après 18 journées de Top 14. On va continuer à travailler pour essayer d’en remporter un. Il en reste trois en déplacement, maintenant, on ramène des poèmes, on avance à notre rythme. On fait des excellentes choses, on est capables de produire un joli rugby, mais on prend encore des essais trop facilement, des choses qu’on doit maîtriser sur des sorties, sur des chasses aussi. Il va falloir qu’on assure à domicile, tout simplement. C’est la règle.
On ne gagne pas à l’extérieur, donc désormais, il faut faire le plein à Jean-Dauger. Il y a beaucoup de matchs qui ont été annoncés comme le tournant de la saison. Sur la prochaine journée, ce sera aussi le cas. Il n’y a pas de vérité. Il va donc falloir faire le job, jusqu’à la 26ᵉ journée.