Le deuxième ligne international Français Posolo Tuilagi s’est longuement confié via Midi Olympique.
Ce-dernier est revenu dans un premier temps sur la défaite des Bleuets contre l’Angleterre, ce samedi. Extrait:
C’est toujours énervant de perdre, surtout devant nos supporters. C’est ainsi. Je trouve que l’équipe était bien préparée pour faire un gros match mais malheureusement, nous avons pris deux contres qui nous ont fait mal. C’est dommage car on voulait bien terminer le Tournoi.
Je suis fier de mes coéquipiers car ils ont tout donné jusqu’à la fin. Les Anglais ont été meilleurs dans la dernière partie de la rencontre, bravo à eux. Mais ce n’est pas une baisse de régime des Français.
L’Angleterre a fait le match qu’il fallait sur les bases, tout simplement. Les mauls étaient un de leurs points forts, ils se sont appuyés dessus.
Il explique avoir été heureux d’avoir pu rejouer. Extrait:
C’était nécessaire pour moi de jouer. Cela faisait déjà deux semaines que je n’avais plus “matché”, alors je voulais retrouver un peu de rythme. Et puis, côtoyer les copains avec qui tu as été champion du monde, c’est toujours agréable. Alors je me suis senti très bien. Forcément, la défaite gâche un peu tout mais sur le plan physique, il n’y a que du positif.
Il revient d’ailleurs sur cette semaine assez folle, lui qui a été relâché par le staff du XV de France mercredi soir pour jouer avec les U20 vendredi soir. Extrait:
Dès le début de semaine, on m’avait prévenu que si j’étais relâché par le staff des Bleus, je serais titulaire avec les moins de 20 ans. Certains auraient été déçus, pas moi. J’ai juste pris ça comme une belle opportunité d’aider l’équipe de France U20 à gagner ce crunch. Je n’ai pas réussi… Mais j’ai tout donné et c’est le plus important ! De toute manière, moi, tant que j’ai le maillot français sur les épaules, je suis heureux.
Il a ensuite parlé de sa performance. Extrait:
Je n’aime pas trop parler de moi-même et de mes performances. Est-ce que j’ai été dominant ou pas face à l’Angleterre ? Je vous laisse juger. Ce que je sais, c’est que mon travail porte ses fruits et que je fais beaucoup de sacrifices pour tenter d’être bon à chacune de mes sorties.
Une chose est sûre : il est très heureux d’avoir pu jouer avec le XV de France. Extrait:
J’ai représenté la France au plus haut niveau, c’est ce dont je rêvais depuis longtemps. J’ai aussi rendu fier ma famille, qui n’a pas un nom banal. Quand tu es un Tuilagi, tu te dois d’être à la hauteur. J’espère l’avoir été.
Je ne m’attendais pas à vivre autant de choses en si peu de temps. Ce qui a été difficile pour moi, c’était de m’adapter. Contre l’Irlande, j’ai appris la veille que j’allais être sur le banc. Il faut être costaud mentalement. Mais je ne me suis pas vraiment posé de questions. À chaque fois qu’on avait besoin de moi, j’ai baissé la tête et j’ai foncé. Chez les Bleus, j’ai été merveilleusement accueilli. Mon intégration a été très facile et ça aide, une fois sur le terrain.
Il indique ne pas être touché par la pression. Extrait:
La pression, elle est provoquée par des personnes souvent en dehors du rugby. Les médias, pour ne citer qu’eux. Il ne faut pas y prêter attention, rester concentré sur ce que vous avez à faire et ça va passer. C’est ma mentalité.
Il affirme avoir pris beaucoup de plaisir. Extrait:
Rien n’a été dur, à vrai dire. Le groupe est rempli de personnes géniales. Par exemple, avant l’Irlande, les joueurs m’ont énormément parlé pour me mettre en confiance lors de mon seul entraînement. Uini Atonio m’a rassuré et j’ai énormément discuté avec Matthieu Jalibert, pour bien assimiler le plan de jeu. Tout le monde a été bienveillant.
Je suis rapidement devenu proche de William (Servat) et Laurent (Sempéré). Ils m’ont directement fait comprendre que si j’étais là, c’est que je le méritais. Le staff a réussi à me mettre en confiance. J’espère les revoir bientôt !
Il dévoile son axe de progression. Extrait:
Il faut que je sois plus efficace dans tout ce que je fais. De la précision, sur tous les gestes. Ensuite, au niveau physique, je dois aussi progresser, j’en suis conscient. Je n’ai pas encore la caisse pour faire quatre-vingts minutes dans un match international, mais c’est mon ambition. Il faut que je me donne les moyens d’y arriver.