Comme vous le savez, le club de Hyères-Carqueiranne-La Crau vit des moments très difficiles.
En grande difficulté financière, le RCHCC pourrait déposer le bilan.
Et pour cause, le club Varois doit combler un trou financier estimé à 300 000 euros.
Les dernières tentatives de reprises du club ont échoué et le club de Hyères se retrouve sans solution.
Interrogé via Var-matin, le manager du RCHCC, Grégory Le Corvec a fait un point sur la situation. Extrait:
Soit on baisse les bras, soit on choisit de s’élever. Dans la vie, il n’y a rien de simple. Dans tous les cas, il ne faut pas céder à la panique. C’est le fait que l’on aime profondément et viscéralement son club. J’y ai fini ma carrière de joueur, j’y suis depuis douze ans, ce n’est pas rien dans une carrière et dans une vie. Et quand votre club est en difficulté, vous n’avez pas le droit de le lâcher. Je veux pouvoir me regarder dans une glace. Pareil pour mes joueurs. Ils ont été recrutés pour leur talent, mais aussi pour leur état d’esprit, pour leur mentalité. Ce qui fait qu’à 90 %, ils veulent rester, malgré la saison galère que l’on vit.
Nous avons un groupe sain, mélange de joueurs expérimentés et de jeunes de qualité. Antho [Serpente, le prépa physique], Seb [Bruno, coach des avants], Manu [coach de trois-quarts] et moi-même, on fait tout pour les mettre dans de bonnes conditions, et ils adhèrent. Ce que nous vivons émotionnellement depuis le mois de juin, c’est fort et beaucoup de garçons ont élevé leur niveau de jeu. Le meilleur exemple, ce sont les cinq dernières minutes contre Albi.
Les gars sont allés au-delà de leurs limites, en allant chercher des choses enfouies au plus profond d’eux-mêmes. Beaucoup de gens nous ont dit avoir vécu quelque chose d’intense à ce moment-là. Et je vais vous dire : je fais ça, et on fait tous ça, pour vivre ce genre d’émotions. Sinon, cela n’a pas de sens.
Malgré l’urgence, il se dit optimiste pour l’avenir. Extrait:
Les institutions sont à fond derrière nous, c’est l’union sacrée. On va s’en sortir, on va sauver le soldat RCHCC. Et là, je parle du club dans sa globalité. Car si notre équipe est la vitrine,
l’étendard, il y a également l’école de rugby, avec Philippe Jeudy, qui est l’une des meilleures du département. Il y a les cadets, avec Martine Giannasi, et les juniors, avec Seb Campo, qui font de très belles choses. Pareil pour les Espoirs de Philippe Pardigon et Benjamin Lapeyre. On est quand même le deuxième club du Var derrière Toulon. Un club où on valorise nos joueurs.
Lasha Mchedlidze vient de signer à Aurillac [Pro D2], et maintenant c’est Théo Lachaud qui va partir à Colomiers [Pro 02]. On peut en être fier car ce n’est pas anodin…
Il espère qu’un repreneur se manifestera rapidement. Extrait:
Je pense qu’il y a des présidents qui rêvent d’un club qui n’est pas dans l’opulence, mais qui a des résultats. Qui rêvent de travailler avec des gens qui ont des valeurs, avec des joueurs et un staff qui sont à 200 %. Il faut se rendre compte que l’on rivalise et que l’on bat des équipes qui ont trois fois plus de budget que nous, quand même… Que l’on affronte des clubs centenaires et légendaires comme Bourgoin, Narbonne…
Alors je ne suis pas ici pour quémander, il faut juste que tout ce travail ne soit pas balayé d’un revers de main. Nous sommes à notre place dans cette division Nationale, nous donnons une belle image de nos trois villes et nous devons nous y pérenniser.
Au mois d’août dernier, le président de Draguignan m’a contacté pour se renseigner sur le club au vu de son évolution de la Fédérale 2 à la Nationale. Il m’a même proposé de le rejoindre à Draguignan, mais je ne voulais pas lâcher mon club. Je l’ai mis en relation avec Patrice Teisseire. On va voir si on peut faire quelque chose ensemble ici, car il a des idées, du dynamisme et la capacité de créer une synergie des petits jusqu’aux grands. Ce serait regrettable que ça ne se fasse pas, car nous avons désormais de quoi évoluer et franchir un cap avec, par exemple, ce superbe outil qu’est le club-house.
Affaire à suivre…