Le Stade-Toulousain s’apprête à affronter la Section Paloise au Stade Ernest-Wallon, ce samedi à l’occasion de la 20ème journée du Top 14.
Interrogé via La République des Pyrénées, l’entraineur de l’attaque Toulousaine, Clément Poitrenaud a fait un point sur la forme de son équipe. Extrait:
On est encore dans la période de réunification après le Tournoi des VI Nations. Certains joueurs remplaçants à Bordeaux vont être lancés titulaires contre Pau. On gère les aléas, comme la blessure de Thomas Ramos. Et on jongle avec plusieurs objectifs. Effectivement, il y a ce 8e de finale de Champions Cup (réception du Racing 92 le dimanche 7 avril à 16h, NDLR), mais avant, ce match de Top 14 face à la Section Paloise.
Chez nous, c’est un petit secret que tout le monde connaît. Ça fonctionne derrière parce que ça marche devant. Ce n’est pas grave si ce n’est pas dit. L’important, c’est que les joueurs, le staff et l’environnement sachent que c’est notre pack qui permet à nos petits trois-quarts de briller (rires).
Il refuse tout relâchement éventuel à l’approche du huitième de finale de Champions Cup. Extrait:
(rires) Non. C’est une période de transition où il faut être performant. Une défaite samedi nous mettrait à mal en championnat alors qu’on a fait les efforts. Avant la période internationale, on était cinquièmes. Désormais, on est deuxièmes. Ce serait dommage de rétrograder (Toulouse a 7 points d’avance sur l’UBB, 3e, NDLR) au moment où on retrouve nos internationaux. Le but c’est de s’éclater, de retrouver notre allant et notre potentiel maximal.
Il se confie ensuite sur le retour des internationaux qui va pousser certains joueurs en dehors de la feuille de match. Extrait:
À Bordeaux, on n’a pas remis tous les habituels titulaires pour en récompenser certains, comme Cramont, Brennan ou Théo Ntamack. Ce sera encore le cas face à Pau. Mais c’est vrai que ce n’est pas facile de jongler, c’est une partie non négligeable de notre travail de gérer ça. Sans leurs internationaux, plusieurs clubs ont baissé pavillon. Nous, on fait appel à toutes les ressources disponibles.
Ugo Mola a mis en place une méthode où on est très nombreux à l’entraînement. En amont, les jeunes font des séances avec nous, ils sont au parfum des codifications, du rythme. Et on les fait jouer même quand tout le monde est sur le pont. Résultat, quand on perd 10 ou 11 joueurs, ils sont prêts à assumer leur rôle et ils ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe. Ensuite, c’est à nous de les valoriser, de les mettre en confiance. Cette saison, on a utilisé 55 joueurs, c’est énorme. C’est vrai que jusque-là ça a bien marché. C’est même très spectaculaire !
Il se veut vigilant pour la suite de la saison. Extrait:
On a trouvé une certaine régularité mais on a vu la semaine dernière des failles. Il faut être vigilants et lucides sur nos petits manques. Ce qui nous sauve, c’est notre culture de jeu adoptée à 100 % par toute l’équipe. Mais sur certains points clés, on manque d’automatismes. De l’extérieur, on a l’impression que tout roule bien. À l’intérieur, on se pose beaucoup de questions. L’équilibre est fragile. Et caresser une équipe dans le sens du poil ne l’a jamais fait avancer.
Pau s’apprête à faire tourner contre Toulouse. Clément Poitrenaud réagit. Extrait:
Je ne sais pas comment nos adversaires nous abordent. On analyse leurs formes de jeu mais pas trop ces questions psychologiques. Info ou intox pour Pau ? (rires) De ce que je sais, certains gros joueurs ne seront pas là mais ils auront quand même une belle équipe, compétitive.