L’été dernier, une petite polémique est née après que le troisième ligne de Montpellier Louis Picamoles ait annoncé sa non-participation à la tournée estivale du XV de France en Nouvelle-Zélande.
De nombreux consultants ont alors pointé du doigt l’attitude du joueur Français qui préférait prendre du repos plutôt que de défendre les couleurs Tricolores contre les All-Blacks.
Lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, Louis Picamoles a souhaité mettre les choses au clair. Il explique ce qu’il s’est réellement passé:
« Contrairement à ce que j’ai pu lire, je n’ai jamais refusé l’équipe de France. J’ai été blessé par la violence de certains commentaires sur les réseaux sociaux ou dans la bouche de consultants. On trouvait “dangereux” de faire passer son club avant l’équipe de France. J’entendais : “Il peut jouer la finale – alors que je ne l’ai peut-être pas jouée à 100 %, même si j’ai tout donné – mais il ne veut pas partir en tournée.” Ça n’avait rien à voir avec ça. J’avais juste besoin de couper après avoir vécu une grosse année bien délicate. Physiquement, avec mes soucis d’épaule et la fatigue accumulée de la saison, je ne me sentais pas à 100 % pour réenclencher. Mentalement, sans pourtant ressentir le moindre sentiment de culpabilité, je n’étais pas au mieux non plus avec toute cette histoire après Édimbourg.
Si tu n’es bien ni physiquement ni mentalement, à quoi bon partir… Non pas parce que je n’aime pas l’équipe de France ou que je me pense au-dessus d’elle, mais j’étais dans une spirale négative et il fallait soigner cette épaule qui était plus abîmée qu’on ne l’imaginait. Si on n’avait pas opéré, le chirurgien m’a dit que le tendon aurait peut-être fini par rompre, et que ça n’aurait pas été deux mois et demi à trois mois d’indisponibilité, mais cinq à six mois. J’ai pu bien couper, me soigner, reprendre les choses dans le bon ordre et me recharger en ondes positives en passant un mois en famille. »