Ce samedi, Clermont accueillera les Cheetahs à Marcel-Michelin dans le cadre d’un huitième de finale de la Challenge Cup.
Le manager de l’ASM, Christophe Urios s’est confié via Midi Olympique pour évoquer cette rencontre.
Il évoque une bulle d’oxygène pour son groupe qui connait une saison très difficile en Top 14. Extrait:
On vit surtout cette opportunité comme une bulle d’oxygène au milieu d’un championnat dur pour nous. J’ai dit aux joueurs d’en profiter parce que dans une carrière il n’y a pas beaucoup d’opportunités de jouer des phases finales à domicile. On peut en plus en jouer deux voire trois si cela nous sourit. Je ressens cette excitation !
Christophe Urios annonce qu’il devrait faire 27°C pour cette rencontre. Extrait:
Nous allons jouer avec de la chaleur, il fera vingt-sept degrés, donc cela peut nous surprendre. On a fait des entraînements tous les matins et on fera une mise au vert ce vendredi soir pour préparer ce contexte. Il faut faire en sorte que les joueurs soient bien encadrés notamment au niveau de l’hydratation, de la nutrition et de l’énergie. C’est un match particulier.
Il s’attend à un match très solide. Extrait:
Qui dit phases finales dit bases solides. Les Cheetahs sont très forts en conquête et dans le jeu au sol. Il faudra surtout qu’on ne fasse pas de cadeau. Si on ne passe pas ces bases, on ne passera pas en quart de finale. J’attends également beaucoup plus d’efficacité. Ne pas gagner ce match après avoir eu autant d’opportunités de marquer c’est un peu chiant. Enfin, j’attends qu’on entreprenne tout de suite, sans jouer par réaction.
On est proches mais loin, c’est l’histoire de notre saison. On tombe quatre fois dans l’en-but sans marquer mais on ne fait pas ce qu’on dit à l’entraînement, on n’est pas assez rigoureux ni en confiance pour faire des coups. On est un peu scolaire sur certaines actions…
Il indique avoir identifié certains problèmes au sein de son équipe. Extrait:
Sur le match du Racing on a beaucoup trop utilisé nos avants. On ne peut pas les utiliser trois voire quatre temps de jeu d’affilée plusieurs fois dans le match. Il faut qu’on trouve une juste alternance avec nos trois-quarts. On ne l’a pas trouvé le week-end dernier parce qu’on avait des joueurs en phase de reprise comment Anthony Belleau, Julien Hériteau ou Yérim Fall, ce n’était pas simple. Maintenant on l’a identifié je pense que cela nous fera progresser.
Dans la foulée, Christophe Urios parle du retour de son troisième ligne Alexandre Fischer qui n’a plus joué depuis plus d’un an. Extrait:
Il revient après treize mois d’absence, ce n’est pas simple. Il a été proche de revenir à un moment puis il s’est éloigné, il a eu d’autres pépins physiques. Il ne nous fera pas gagner le match, il devra se mettre au diapason et retrouver du rythme. Il sera sûrement en difficultés sur les contacts, mais en même temps il amène tellement d’envie et d’énergie. Il est notre rayon de soleil de la semaine. J’attendais un match symbole pour le lancer, et cette rencontre face aux Cheetahs est le bon moment. C’est un cogneur, un défenseur féroce, c’est un profil que l’on n’a pas beaucoup.
Il y a trois semaines j’ai eu un entretien avec lui, je ne voulais pas l’aligner face à Pau parce que cela aurait été précipité, ni face au Racing avec les conditions de jeu liées la pelouse synthétique. Par contre, je lui ai dit que s’il continuait à bien travailler il serait le numéro 6 de l’équipe qui affrontera les Cheetahs. Et comme tout le temps, j’ai tenu parole.
Pita-Gus Sowakula profitera de l’absence de Fritz Lee pour montrer ses qualités. Extrait:
Je l’ai trouvé plutôt bon contre le Racing, il a amené beaucoup. C’est l’un de nos facteurs X, il doit nous amener sa science de jeu ballon en main, avec des passes après contact notamment. Il enchaînera tant que Fritz ne sera plus là, mais j’attends qu’il monte d’un niveau. Je n’oublie pas qu’il a passé un mois et demi compliqué après le décès de son père. Aujourd’hui il est plus souriant donc c’est bien !
Il a également expliqué les forfaits de George Moala et Folau Fainga’a. Extrait:
Folau est touché à un orteil, George souffre de la cheville depuis le match du Racing. Il a mal ressenti la pelouse synthétique, il avait en plus une gastro en début de semaine donc on a préféré ne pas l’aligner.
Il ne manque pas de pester contre le règlement JIFF qui perturbe énormément l’ASM cette saison. Extrait:
Cela m’empêche moins de dormir… mais pas de manger (rires). C’est plus facile évidemment pour moi de ne pas avoir cette règle des JIFF.
Pour conclure, Christophe Urios évoque Ruan Pienaar qui s’apprête à jouer ce match à 40 ans. Extrait:
Ruan Pienaar est un symbole des Cheetahs. Il est un joueur de classe mondiale même s’il a quarante ans. Après, j’ai dit à mes joueurs que c’est quelqu’un qui peut craquer, de part mon expérience avec le CO. Je ne pense pas avoir de Rory Kockott dans l’équipe mais bon (rires). S’il joue dans l’avancée, avec des ballons faciles à jouer, c’est un métronome, il jouera au bon endroit au pied ou la main. On doit le mettre sous pression, si on est capable de le faire collectivement ce sera bien.