Le troisième ligne de l’Union Bordeaux-Bègles, Tevita Tatafu s’est confié via Sud-Ouest avant d’affronter les Saracens, ce samedi à l’occasion d’un huitième de finale de la Champions Cup.
Ce-dernier s’est remémoré de sa vie aux Tonga.
Il indique avoir traversé des moments très difficiles qui l’ont forgé. Extrait:
« La vie était plutôt difficile, nous n’avions pas tout le temps à manger. On partait souvent à l’école le ventre vide. Je pense que ça explique pourquoi je suis si costaud aujourd’hui. Je suis passé par des moments compliqués. J’ai vécu des choses beaucoup plus dures que d’être sur un terrain de rugby. On jouait pieds nus, parfois avec un ballon, mais la plupart du temps, c’était avec une bouteille d’eau en plastique. »
A 14 ans, Tevita Tatafu s’envole pour le Japon. Extrait:
« Je ne savais pas du tout à quoi ressemblait la vie là-bas mais je n’ai pas hésité une seconde. Je suis arrivé en t-shirt et en tongs alors qu’il neigeait, j’écrivais des mots sur un papier pour me faire comprendre… »
Durant le Covid, Tevita Tatafu a énormément grossi du côté du Japon. Extrait:
« Je ne faisais que manger. J’ai atteint les 140 kilos. C’était assez dur de me contrôler. J’ai mis deux mois à revenir à 120 kg, mon poids de forme. Aujourd’hui, je fais plus attention. »
Avant de rejoindre l’Union Bordeaux-Bègles l’été dernier, Tevita Tatafu s’était renseigné sur le Top 14 auprès d’un certain Kotaro Matsushima. Extrait:
« Kotaro Matsushima m’a toujours dit de faire attention ici avec le fromage. Il m’a aussi prévenu que dans le championnat français, le jeu était beaucoup plus physique. »
S’il a connu des débuts difficiles, il a finalement réussi à se faire à sa nouvelle vie en France. Extrait:
« Au début, ça a été compliqué à cause de la barrière de la langue. J’ai eu de la chance de le trouver. Les jours de repos, on se rend visite, on boit le kava, et on fait des barbecues. »
Courtisé par Eddie Jones qui souhaite le voir revenir au Japon afin d’intégrer la sélection nationale en vue de la Coupe du monde de 2027, Tevita Tatafu ne sait pas encore s’il prolongera son contrat à Bordeaux ou s’il quittera l’UBB au mois de juin 2025. Extrait:
« Mais aujourd’hui, je ne sais pas encore si je rentrerai ou si je resterai ici. »
Affaire à suivre…