Un Néo-Zélandais de 22 ans a été condamné en Australie pour avoir harcelé et menacé un arbitre en charge de l’assistance-vidéo pendant la Coupe du monde de rugby en France.
Un jeune homme accusé d’avoir harcelé en ligne un arbitre du Mondial 2023 de rugby et sa famille a été condamné en Australie après avoir plaidé coupable, un “jugement historique”, a salué le directeur général de World Rugby Alan Gilpin, dénonçant “un comportement totalement inacceptable”.
Ce jeune homme, né en Nouvelle-Zélande et âgé de 22 ans, a été condamné à une amende de 1.000 dollars australiens (environ 600 euros) et à une obligation de bonne conduite, une spécificité du système judiciaire australien imposant aux condamnés le respect de certaines obligations, selon les médias locaux.
Selon un communiqué de World Rugby publié lundi, il s’agissait des premières poursuites engagées pour cyberharcèlement depuis la compétition. “Pendant le tournoi mondial en France l’année dernière, un arbitre vidéo (TMO) et son épouse ont été la cible de messages menaçants et abusifs sur Facebook”, rappelle l’instance dirigeante du rugby mondial dans son communiqué.
Des affaires similaires instruites dans cinq autres juridictions
L’Anglais Tom Foley, qui était en charge de l’arbitrage vidéo de la finale de la Coupe du monde de rugby, remportée par l’Afrique du Sud aux dépens de la Nouvelle-Zélande, a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale à l’issue de la compétition. Il avait révélé avoir subi des menaces, y compris de mort, après la finale.
“Grâce au programme de lutte contre les abus en ligne de World Rugby (…), un individu a été identifié et localisé en Australie. L’affaire avait été transmise aux autorités australiennes en vue de poursuites judiciaires”, poursuit World Rugby.
“L’auteur a été reconnu coupable d’utilisation de services de communication en ligne à des fins de menaces et harcèlement. En réponse, World Rugby envisage de prendre des mesures pour interdire à cette personne l’achat de billets pour les événements futurs organisés par l’organisation“, conclut l’instance, qui précise que d’autres affaires similaires sont “en cours dans cinq juridictions”.
“Les abus en ligne, odieux et toxiques, sont malheureusement monnaie courante pour de nombreux sportifs et personnalités publiques. Nous espérons que cela envoie un message fort aux trolls en ligne: un tel comportement est totalement inacceptable, et le (monde du) sport ainsi que les autorités sont déterminés à prendre des mesures“, a salué Alan Gilpin, cité dans le communiqué.
L’arbitre Wayne Barnes avait été notamment lui aussi été victime de cyberharcèlement après avoir officié lors de la finale du Mondial 2023 remporté 12-11 par l’Afrique du Sud face à la Nouvelle-Zélande.
Via RMC Sport