Le jeune trois-quarts centre du Stade-Toulousain, Paul Costes va profiter du forfait de Pierre-Louis Barassi pour débuter le quart de finale de Champions Cup contre Exeter, ce dimanche à Ernest-Wallon.
Il formera la paire de centres avec Pita Ahki.
Interrogé via Le Figaro, il a parlé de cette rencontre spéciale à venir. Extrait:
On ne va pas être démago, ces matches sont différents. Inconsciemment, la concentration n’est pas la même. La préparation, elle, ressemble à celle que l’on a eue avant le huitième de finale remporté face au Racing 92. À la différence que c’est une nouvelle équipe, étrangère cette fois-ci, à analyser et observer.
Il parle ensuite de sa montée en puissance. Extrait:
Même si les choses vont très vite depuis l’an dernier, j’essaye de garder la même philosophie de jeu qui est la mienne depuis longtemps. Pour le moment, ça n’a pas l’air de déranger quelqu’un donc je vais continuer ! Sinon, oui, je prends beaucoup de plaisir. Tant que ça plaît et que je m’amuse, toutes les étoiles sont alignées, que ça continue !
Il ne cache pas que la concurrence se veut extrêmement forte à Toulouse. Extrait:
Elle est rude, oui. Et comparé à d’autres clubs, lorsque l’on fait une contre-performance ou une erreur, on peut vite être mis sur le bas-côté parce que derrière il y a de très bons joueurs. On pourrait croire que la pression est décuplée par rapport à ça mais c’est plus sur les avant-matches, sur la semaine parce que, quand on est sur le terrain, on n’a pas le temps de penser à tout ça et heureusement. C’est plus simple de ne penser qu’au rugby… Mais le principal, c’est d’être libéré sur la pelouse et je pense l’être donc pas de problème !
Dans la foulée, Paul Costes essaye de décrire son jeu. Extrait:
Ce qui est dur, quand on est jeune, c’est d’être dans un cadre. On sort de l’école de rugby, puis de l’association, où on a quand même une certaine liberté. Quand on rentre dans un schéma professionnel, il faut savoir canaliser ces éléments-là. Il faut exploiter nos qualités à bon escient et dans le bon moment et ne pas toujours tenter ce qu’on aurait fait dans les catégories plus jeunes.
C’est sans doute ma principale marge de progression. À savoir que je dois calibrer mon jeu en fonction du moment et du match, tout en gardant ce côté hyperactif et en prenant des risques. Parfois, quand on en prend, ça donne de bonnes choses donc il faut que je continue mais de manière cadrée.
Aussi, il affirme s’inspirer de certains joueurs. Extrait:
Sonny Bill, je l’adore ! Mais c’est un physique très différent. La passe après-contact est différente quand on fait 1m95 et 110kg que quand on fait 1m83 et 90 kg (rires). Moi, j’essaye de m’imprégner de son geste. Je regarde et j’analyse aussi les courses et l’activité des joueurs un peu plus dans mon profil comme Philippe Sella ou Brian O’Driscoll. Ils étaient plus petits et rapides… Je regarde les cassettes des meilleurs !
Avant un match, il confirme ne pas tenir en place. Extrait:
Je ne suis pas superstitieux mais je suis très actif. J’aime bouger. Une heure avant le match, je sors pour aller buter. Je bute depuis très longtemps mais essentiellement à l’échauffement. J’ai toujours tapé chez les jeunes et j’ai gardé cette routine car ça me fait plaisir.
Pour conclure, Paul Costes exprime sa joie de pouvoir jouer aux côtés d’Antoine Dupont. Extrait:
On me pose souvent la question, même aux repas de famille ! Aux entraînements, on ne s’en rend pas vraiment compte mais en match, oui. Quand on a joué contre Bordeaux, j’ai eu un sentiment particulier. En plus, il était au poste de demi d’ouverture, on était donc plus proches sur le terrain. J’ai pris un plaisir monstrueux. Ce qui fait sa différence, au-delà des qualités incroyables qu’il possède, c’est la communication. Il parle beaucoup. On joue dans un fauteuil parce que, dès que le ballon arrive, on sait déjà ce qui va se passer en face et on sait déjà quoi faire parce qu’il nous donne toutes les possibilités.