Samedi, le LOU Rugby défiera Perpignan à Aimé-Giral à l’occasion d’un match décisif dans la lutte pour le maintien.
A l’approche de cette rencontre, l’arrière ou ailier du LOU Rugby, Vincent Rattez a fait un point sur l’état de forme de son équipe qui connait une saison particulièrement difficile.
Via Midi Olympique, Vincent Rattez qualifie le LOU d’équipe à deux visages. Extrait:
C’est délicat, nous sommes une équipe à deux visages. À domicile, nous tournons bien et sommes quasiment intraitables, à part une défaite de peu contre le Stade français. À l’extérieur, nous sommes une équipe qui s’exporte mal, qui est fébrile en défense.
C’est rageant que ce soit pour le staff ou pour nous de ne pas pouvoir enchaîner (les victoires), ce qui nous permettrait de sortir de cette zone rouge dans laquelle nous stagnons depuis pas mal de temps. À domicile, nous avons un très beau visage mais à l’extérieur nous péchons et ne faisons pas assez preuve de caractère à mon goût.
Sur le plan individuel, il se dit satisfait de son temps de jeu. Extrait:
Je suis content de pouvoir enchaîner les matchs car nous sommes nombreux à mon poste, avec des joueurs de qualité. J’ai su avoir pas mal de temps de jeu cette saison, passer entre les gouttes des blessures.
Il l’affirme : le LOU doit remporter un match à l’extérieur pour sortir de la zone rouge. Extrait:
À part la rencontre au Racing en début de saison qui était quasiment notre match référence à l’extérieur, nous n’avons jamais réussi à refaire une performance de la sorte en déplacement. Il nous reste trois matchs à l’extérieur et trois à domicile : si nous voulons nous sortir un peu de cette zone rouge, il faut impérativement tout gagner à Gerland et faire un coup à l’extérieur, notamment contre des concurrents directs que sont Perpignan ou Montpellier. Mais pour le moment, c’est vrai que nous n’avons pas encore appris de toutes ces défaites concédées à l’extérieur.
Il n’arrive pas à expliquer les difficultés rencontrée par l’équipe Lyonnaise loin de ses bases. Extrait:
Si nous avions la réponse exacte, nous aurions sûrement réussi à switcher plus tôt et à faire un coup. Nous avons fait plusieurs réunions en équipe pour essayer de trouver les clés de la réussite à l’extérieur et pourquoi nous étions cette équipe à deux visages. Pour moi, il y a forcément une question de mental et de caractère. Il faut essayer d’être plus tueurs et se dire que c’est du rugby, qu’il y a quinze joueurs en face et qu’il faut faire abstraction de tout ce qui est externe au match : supporters, trajet et tout ce qui va avec. À nous de grandir un peu là-dessus.
Ce samedi, il s’apprête à défier une solide équipe de l’USAP, qui plus est dans un stade chauffé à blanc. Extrait:
Aimé-Giral est un stade particulier avec des supporters avec beaucoup d’engouement et une fierté assez énorme. Ils s’appuient là-dessus et c’est très bien pour cette équipe. À voir si cela va nous transcender ou nous tétaniser un peu. C’est un peu l’enjeu de ce match : si dans les moments difficiles, nous allons réussir à nous souder ou bien nous éparpiller comme nous avons pu le faire. Nous savons que ce sont nos petites phases finales à nous. À voir si nous arrivons à franchir ce cap.
Dans tous les cas, tu ne peux pas ignorer le contexte, dans le sens où il y a tellement de bruit. Ce sont des ambiances qui sortent de l’ordinaire. En tant qu’équipe, nous allons essayer d’en faire un peu plus abstraction…
Il ne le cache pas : cette saison est très usante pour les joueurs du LOU. Extrait:
Bien sûr, tu laisses beaucoup plus d’énergie quand tu joues le maintien. Les semaines sont forcément moins joyeuses. Tu n’arrives pas à enchaîner deux lundis avec le sourire car un week-end tu gagnes puis un week-end tu perds. La saison est longue et si toutes les deux semaines, c’est un peu soupe à la grimace et remise en question, c’est encore plus usant. Nous restons sur un fil, avec la pression du résultat quand tu reçois. Jouer une phase finale, c’est plus long mais au moins tu as l’impression d’avoir joué la saison pour quelque chose.
L’été dernier, Vincent Rattez débarquait au LOU avec l’intention de jouer les phases finales. Finalement, il se retrouve à jouer le maintien.
Il réagit. Extrait:
Le championnat est tellement relevé et serré, chaque semaine tu as des chamboulements dans le classement. Malheureusement, notre championnat actuel, c’est le maintien et nous en sommes conscients. Ce sont les aléas du sport, nous n’allons rien lâcher. Bien sûr que j’aurai préféré une autre saison où nous serions quatrièmes ou deuxième avec dix points d’avance. Mais malheureusement ou heureusement, c’est ce qui fait la particularité de notre championnat : d’une année sur l’autre, tu peux en te loupant sur deux-trois matchs jouer le maintien plutôt que le top 6.
Nous ne savons pas de quoi demain est fait. Au fond de moi et même si je sais que nous jouons le maintien, je garde un petit espoir (de top 6, N.D.L.R.) dans un coin de ma tête. Cela va super vite dans les deux sens, c’est bien pour le suspense, parfois un peu moins pour nous joueurs.